Une visite du temple de Borobudur qui nous aura laissée sur notre faim… 15 jours totalement inutiles à Yogyakarta à cause d’une vilaine blessure qui s’infecte… Moi qui ait cru qu’on allait devoir me couper la jambe (toujours plus). C’est dommage parce que notre séjour en Indonésie avait pourtant très bien commencé. Jusqu’à présent, cette étape à Java est la pire de tout notre voyage. Non seulement, on a été déçus, mais surtout, j’ai grave flippé (et souffert aussi un peu…).
Donc là clairement, attendez-vous davantage à un article confession/journal de bord que d’un réel guide de voyage pour visiter le temple de Borobudur et la ville de Yogyakarta. Bon, même si, à la fin, je vous donne quand même plein d’infos pratiques qu’on a dégoté ça et là. 😉
Une rapide escale à Pangandaran en bord de mer
Après notre intense expérience Volunteers in Java en totale immersion chez l’habitant et plein cœur de la campagne javanaise, nous avons décidé de suivre notre ami Iggy quelques jours sur la côte sud de l’île de Java. Nous nous rendons à Pangandaran pour profiter un peu de la plage.
Ça faisait longtemps que nous n’avions pas vu de vagues, probablement depuis le Vietnam à Mui Né. Le sable noir colle à la peau, les plages sont longues et presque désertes. La fin de la saison des pluies en Indonésie marque aussi la fin de la basse saison touristique. Nous avons de la chance d’être encore en période calme, il se dégage une atmosphère très sereine.
Quelques jours de repos suffisent à recharger nos batteries, nous voilà repartis en bus en direction de la ville de Yogyakarta. Notez bien qu’avec les trajets en bus indonésiens et l’état des routes, le kilométrage ne vous donnera jamais une estimation réelle du temps que vous allez mettre. Il nous faudra donc plus de 10 h pour parcourir 300 km. 😂
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Yogyakarta : l’âme de Java
Si vous avez lu la fin de notre aventure à Cianjur, vous saurez alors que nous attendons Kumis et Dian dans quelques jours à Yogyakarta. Ils viennent y passer le week-end, ce sera donc l’occasion de nous retrouver et de visiter les alentours ensemble. Et quoi de mieux que de continuer notre visite de Java avec un javanais ?
Yogyakarta est un peu “l’âme” de Java, la ville est toujours dirigée par un sultan, et les habitants mettent un point d’honneur a conserver les arts et les traditions ancestrales.
Kumis connait déjà bien la ville pour y être venu plusieurs fois. Il nous fait découvrir des restos typiques de Yogyakarta où seuls les locaux se rendent. 😋
À la nuit tombée, des stands de rue poussent comme des champignons sur les trottoirs de la ville. Des nattes sont étendues par terre, on mange assis sur le sol, avec les mains (enfin, avec la main droite, nous sommes toujours en pays musulman).
Au menu, des pattes de poulets, des intestins de poulets, des brochettes d’œufs de caille, du riz et du thé. Il faut oser, ça n’est pas évident de manger ici et d’être les seuls blancs ; on nous regarde avec étonnement. Nous avons beaucoup de chance d’être avec Kumis et Dian. En effet, découvrir le pays à travers les yeux des locaux est tellement différent, nous nous sentons privilégiés et fiers de nous balader avec eux.
Nous profiterons de la présence de Kumis et Dian pour faire une dernière visite avec eux à Yogyakarta. Le Kraton, le gigantesque palais des sultans. Des spectacles de danse et de chants sont donnés dans le pavillon intérieur. Les costumes et les maquillages sont superbes.
À 2 reprises, Bastien se fera interviewer par des élèves de collège croisés là-bas. Ils nous expliquent que les professeurs leur demandent de poser des questions aux étrangers qu’ils croisent afin de les inciter à parler et ainsi développer leur niveau d’anglais. Ok, let’s go !
Le temple de Borobudur : on est passé à côté…
Le timing est serré, Kumis et Dian ne restent ici que 2 jours avant de repartir à Cianjur. Demain, nous partons pour la visite du temple de Borobudur.
Nous ne nous étalerons pas sur la visite du temple de Borobudur. Tout d’abord, parce qu’elle est assez rapide. Car si vous vous demandez combien de temps faut-il pour visiter le temple de Borobudur, je vous dirais qu’une heure suffit pour en faire le tour. Ensuite, parce que nous avons été abasourdis par le prix de l’entrée. Pouvant en faire reculer plus d’un, le prix de la visite de ce temple s’élève à 20$US (edit 2022 : 25$US) ! Pilule difficile à avaler quand 2 mois auparavant nous avons passé 3 jours entiers à nous perdre dans le dédale des temples d’Angkor au Cambodge pour le même prix.
Nos débuts en Indonésie nous ont permis de réaliser quelques économies, nous décidons alors de nous offrir l’entrée du temple de Borobudur. Nous venons de faire le trajet jusqu’ici et comment dire à Kumis et Dian que nous ne les accompagnerons pas dans cette visite ? En revanche, Iggy nous attendra dehors. En effet, Iggy voyage avec 10 € par jour, il est donc impensable pour lui de dépenser 2 jours de voyager en 1 h de visite.
Effectivement, ce temple bouddhiste est magnifique, le panorama offert sur les campagnes environnantes est somptueux. Entre palmiers, rizières, chemins de terre, on fait face un patchwork verdoyant. Dommage, le ciel est couvert et la lumière diffusée ne permet pas de mettre nos photos très en valeur. Aussi, la chaleur étouffante est difficile à supporter, chaque pas nous fait perdre 2 litres d’eau. 😅
J’avoue que les conditions ne sont pas réunies pour que nous passions un bon moment malgré la présence de nos amis. D’ailleurs, et malheureusement, nous ne garderons pas un souvenir impérissable de notre visite de Borobudur. Ce temple est constamment noir de monde, c’est le site touristique le plus visité d’Indonésie.
ℹ️ Pour bien faire, il faut arriver avant l’ouverture, aux alentours de 6 h du matin. En effet, c’est l’heure la moins fréquentée, la plus fraiche et la plus photogénique (le lever de soleil est d’enfer).
Ce que nous aurions aussi dû faire si nous avions pris le temps, c’est nous balader dans les campagnes environnantes. Les rizières et les petits villages autour du temple sont plein de charme. Je pense que notre visite aurait alors été très différente. De plus, si on n’a pas vu les temples d’Angkor ni aucun temple asiatique avant celui-là, alors oui, l’émerveillement sera au rendez-vous !
Mais pour notre part, on était juste pas dans le bon mood pour pouvoir apprécier notre visite. Malheureusement, cela arrive parfois en voyage. Toutefois, je ne doute pas que ce temple soit apparu comme fabuleux aux yeux d’autres voyageurs.
💡 À noter : la visite doit obligatoirement se faire en portant un sarong (une sorte de petit paréo) qu’il faut accrocher à la taille et s’en faire une jupe. Ce sarong vous sera prêté, vous devrez le rendre à l’issue de votre visite.
De retour à Yogyakarta, l’après-midi se solde par une averse torrentielle qui nous obligera à attendre que ça se calme sous le porche de la gare avant de rentrer à notre hôtel. Nous finirons par prendre un taxi au bout de 2 heures interminables de pluie diluvienne. Alors, c’est pas tant que nous avons peur de nous mouiller hein 😅, mais on avait sur nous nos passeports, appareils photos, etc. sans protection imperméable… On s’est clairement fait surprendre.
D’ailleurs, la saison des pluies n’est pas terminée ici, elle prendra fin d’ici un mois environ (fin avril). Ce qui signifie que durant presque l’intégralité de notre séjour à Java, les après-midi seront arrosées par des pluies très importantes. Le taux d’humidité est très élevé, au même titre que la chaleur, nous évoluons en permanence dans une moiteur ambiante.
Edit juin 2022 : Le prix de l’entrée sur le site coûte désormais 25 $US. Toutefois, si vous souhaitiez accéder au temple principal (et monter sur le temple comme nous avons pu le faire à l’époque), ce n’est plus possible aujourd’hui. Aussi, les entrées au site sont limitées à 1 200 personnes par jour.
En effet, les autorités indonésiennes ont pris des mesures drastiques afin de protéger l’un des plus importants sites bouddhiques au monde qu’est Borobudur.
Et là, c’est le drame…
Le soir en rentrant, je commence à ressentir une douleur au niveau de la cheville. En y regardant de plus près, je m’aperçois qu’une petite plaie rougeâtre vient d’apparaître. Le blessure semble commencer à s’infecter et la douleur augmente au fil de la soirée. Bon. La nuit se passe.
Dès le matin, nous sautons dans un taxi pour l’hôpital. La plaie est brûlante, elle suppure, commence à noircir. Mon pied a doublé de volume (genre vraiment) et une douleur fulgurante traverse toute ma jambe dès que je pose un pied au sol.
Je suis prise en charge -assez rapidement- à l’hôpital de Yogyakarta par un médecin qui parle anglais aussi bien que je parle indonésien. On est sauvés. Il regarde à peine la plaie, ne prend pas ma température, ne me demande pas mon niveau de douleur. Et il me fait tranquillement un petit pansement à la bétadine. WTF.
Il me prescrit des anti-douleurs, des antibiotiques et nous devons réclamer une pommade antiseptique et des explications quant à la durée du traitement, les soins locaux, etc.
Je vais pas vous mentir, à ce stade, je suis hyper inquiète. La consultation s’est faite par dessus la jambe, j’ai peur que les médicaments prescrits ne soient pas adaptés et que la situation s’aggrave. J’ai peur de la nécrose, de la septicémie ; la douleur est si intense et la plaie si horrible que franchement, j’suis en flip total.
J’ai volontairement choisi de ne pas vous montrer de photos de ma cheville sans le pansement, ne me remerciez pas. 🤢 😅
10 jours inutiles à Yogyakarta
Par bonheur, notre hôtel à Yogyakarta est vraiment chouette. Il dispose d’une piscine et d’un resto peu cher et savoureux. Tant mieux car cet endroit sera ma “prison” pour les jours qui viennent. Je ne me déplace que de la chambre à la salle de restaurant et déjà, ce trajet relève du combat.
Après 2 jours de douleurs intenses, mon pied dégonfle peu à peu. La plaie cesse de suppurer, elle reprend une couleur acceptable et je commence à pouvoir remarcher un peu. Sans les antibiotiques, ça n’aurait clairement pas guéri.
La semaine se passe, les jours se suivent et se ressemblent tous. Nous resterons 10 jours ici, le temps que les médicaments fassent totalement effet et que je me remette sur pieds (sans mauvais jeu de mot 🤓).
Notre ami Iggy vient nous voir tous les après-midi pour prendre de mes nouvelles et bavarder un peu. Ça occupe ma journée, nous jouons aux cartes et je l’aide à traduire ses CV en français.
Infos pratiques temple de Borobudur et Yogyakarta
Voici quelques infos pour vous aider à préparer votre passage dans cette partie de l’île de Java.
ℹ️ Vous pouvez également consulter notre bilan et budget de nos 2 mois passés en Indonésie pour bien organiser votre voyage.
Où dormir ?
- Pangandaran : Villa Angela à 50 m de la plage. 150 000 roupies pour 3, villa avec 1 chambre séparée, petite cuisine et salon. Petit déjeuner inclus, café et thé à volonté. (Nous avons négocié pour pouvoir y loger à 3, les gentils proprios ont donné un matelas à notre pote Iggy).
Il semblerait que ce ne soit pas réservable en ligne, il faut s’y présenter directement. - Yogyakarta : Bladok Losmen & Restaurant (220 000 roupies la nuit en chambre double avec sdb) chouette piscine et très bon resto. Quartier de Malioboro/Sosrowijayan (quartier des voyageurs, très bien placé).
Prix des visites
- Temple de Borobudur : 25 $US l’entrée.
- Ticket combiné temple de Borobudur + temple de Prambanan : 30 $US.
- Kraton, palais des sultans à Yogyakarta : 12 500 roupies l’entrée, 15 000 roupies si vous voulez une visite guidée. Ouvert seulement le matin.
Trajets pour cette étape sur Java
- Cianjur – Pangandaran : 9 h de bus (95 000 roupies)
- Pangandaran – Yogyakarta : 7 h de bus (85 000 roupies)
Pour rejoindre Borobudur depuis Yogyakarta : inutile de prendre une excursion organisée. Cela vous coûtera cher alors qu’il est très facile de s’y rendre en bus de ville depuis Yogyakarta.
Le réseau de bus de Yogyakarta, le Transyogya, est très bien fait. À chaque arrêt, un guichetier vous indiquera dans quel bus il faut monter et à quel embranchement changer si besoin. C’est vraiment facile et pas cher du tout : 7 000 roupies.
Depuis le quartier de Malioboro : Se débrouiller avec les Transyogya pour arriver à la station de Jombor. Puis prendre un bus jusqu’à Borobudur. 1 h 30 à 2 h de trajet. (40 000 roupies de mémoire, mais comme nous étions avec notre ami Kumis, nous avons eu le “vrai” prix et non le prix touriste…).
Tarifs mis à jour en 2022.
Les adieux et la reprise des aventures
Iggy a terminé son séjour ici, il est temps pour lui de reprendre la route. Iggy faisait partie de notre quotidien depuis 3 semaines. Nous avons échangé et partagé des moments forts. C’est à chaque fois un peu plus dur de se séparer de se nouveaux amis, de penser à l’éventualité de ne jamais se revoir. Mon moral était tellement en berne cette dernière semaine à cause de ma blessure que le départ d’Iggy est d’autant plus douloureux. 😢
Allez, en route mauvaise troupe ! On ne va pas se laisser abattre par un petit bobo ! 😅 Je suis totalement guérie et je recommence déjà le climbing ! Je vous donne rendez-vous pour notre prochaine étape consacrée aux volcans de l’est de Java : le Bromo et le Kawa Ijen. On vous promet des paysages sensationnels !
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Oh lala quel mauvais moment 🙁 Le Borobudur à l’air magnifique et différent de ce que l’on à l’habitude de voir, mais je comprends votre frustration vu le prix, et je pense que niveau mental ça n’était pas au rdv vu cette vilaine blessure. J’espère que tu seras vite rétablie pour la suite!!
Oui, c’est reparti comme en quarante ! 😉 Mais je t’avoue que j’ai un peu flippé ! Enfin bref, tout est bien qui finit bien. 🙂
Heureusement alors 🙂
Concernant la remarque suivante “Ce que nous aurions aussi dû faire si nous avions eu le temps, c’est nous balader dans les campagnes environnantes. Les rizières et les petits villages autour du temple sont plein de charme.”, je ne peux que confirmer ! Notamment le lever de soleil sur le volcan mérapi en toile de fond avec toute la vallée d’où dépasse le temple de Borobudur, caché par le brouillard matinal, c’était magique ! C’est vrai que le prix à pas mal augmenté, d’après mes notes c’était 12$ en 2011.
Salut Romain, en effet, on regrette un peu de ne pas avoir profité des alentours, mais outre le fait que l’on n’avait pas le temps, je dois avouer que la chaleur nous coupait un peu les jambes !
Content de savoir qu’il y a eu plus de peur que de mal pour le pied!!
Oui plus de peur que de mal finalement !
Borobudur est une aventure qui restera gravée dans ma mémoire pour les péripéties qui me sont arrivées. Le mieux pour apprécier ce temple, est d’arriver tôt le matin et tenter d’éviter un maximum la foule. Le temple est si calme de bon matin et les campagnes sont si paisibles. Mais je peux comprendre votre sentiment, parfois, on est pas dedans et puis c’est tout.
Salut Laurent ! J’ai pensé à toi quand j’ai écrit cet article, je repensais à ton récit et tes mésaventures… C’est sûr qu’il faut y arriver de bonne heure, pour profiter de la quiétude du temple loin de la foule et du bruit. Mais comme nous étions avec nos amis indos, nous avions difficilement le choix des horaires… Et en bons touristes qu’ils sont, ils préféraient y aller à l’heure de pointe 😀 et un samedi…! Et qui sait, peut être que Morphée n’y est pas pour rien dans cette histoire 😉
Eh ben dis donc, c’était pas rien cette blessure ! Bien remise ? Ça doit être tellement frustrant de devoir rester bloquer à un endroit qu’on a pas choisi et ne plus pouvoir avancer dans son voyage. Mais j’imagine que ça fait partie des aléas d’un voyage au long cours…
Salut Edwige & Kilan ! Oui ça y est, je suis remise, mais c’était long et comme tu dis, tellement frustrant ! Et puis il y a toujours l’inquiétude de ne pas être chez soi, de ne pas être bien soignée, j’ai un peu flippé que ça soit plus grave ou que ça ne guérisse pas… Mais tout est bien qui finit bien 🙂