Bilan 2 mois expatriation Toronto

Bilan 2 mois d’expatriation à Toronto | Logement, travail, prix, école

Ce n’est pas rien de changer de vie du tout au tout. De partir de sa maison dans la campagne dans une ville de 4 000 habitants pour atterrir dans la 3e plus grande ville d’Amérique du Nord comptant près de 3 millions d’habitants. Ça change.
Si on regrette ? Pas du tout. C’est même exactement ce dont nous avions besoin. Je vous propose de lire notre bilan de ces 2 premiers mois d’expatriation à Toronto, au Canada.

Le contexte de notre expatriation au Canada

Quand je dis que c’est ce dont nous avions besoin, ça fait rire beaucoup de monde. En effet, depuis ces 3 dernières années et donc, depuis la période Covid, la plupart des gens ont ressenti un grand besoin de nature, de campagne, de grands espaces. Ce que je peux comprendre. 
Eh bien figurez-vous que nous, c’est plutôt l’inverse.

Confinements à la campagne

Nous avons passé les confinements et toute cette période compliquée dans notre maison, avec son jardin, sa terrasse, son barbecue… Et vu la météo clémente dans le sud-ouest en février-mars 2020, je peux vous dire qu’on mangeait dehors presque tous les midis. C’était plutôt confort, je dois l’avouer.  

Bien que, si je suis honnête sur ce que j’ai ressenti (et chacun voit midi à sa porte), le confinement a quand même été pour nous un calvaire et d’une gestion très complexe car nous travaillions tous les 2 à plein temps depuis la maison avec un petit garçon de 12 mois à gérer. Oh my god ! Je vous dis pas le planning de ministre. On était sur les rotules.

Bref, ce n’est pas le sujet. Tout ça pour dire que, la campagne c’est super, mais être aussi éloigné de tout et être obligé de tout le temps prendre la voiture pour le moindre truc, ça nous a vraiment lassés. En gros, on a voulu tenter le mode de vie “maison et jardin à la campagne”, c’était chouette durant quelques années, surtout avec un tout petit, mais il est temps maintenant pour nous de changer. 

Et qui sait ? On y reviendra peut-être dans quelques années 😇.

La décision de partir en expatriation

Bien sûr, ce n’est pas le seul facteur qui nous a fait prendre la décision de ce projet d’expatriation. Il y a aussi les opportunités professionnelles, l’envie d’un nouveau départ, de revivre un projet un peu fou quelques années après notre tour du monde, de transmettre le goût du voyage et de la découverte à notre fils, et l’approche de la quarantaine a sûrement dû jouer un peu aussi 😅.

Pourtant, on partait de loin. Je n’étais pas franchement branchée pour une expat’ au départ, souvenez-vous, j’ai clairement été manipulée. 😆

Nous voilà donc dans cette immense ville cosmopolite d’Amérique du Nord depuis 2 mois déjà. Le temps est passé à une vitesse folle. Les journées me paraissent tellement courtes, j’ai l’impression de n’avoir le temps de rien et à la fois, je sais que nous avons déjà accompli des tas de choses.

Aussi, je ne sais pas s’il y a une part de chance 🍀 là-dedans ou si on se débrouille bien, mais on peut dire qu’on est plutôt satisfait de la façon dont démarre notre expatriation. Il faut dire qu’on a eu notre lot de poisse avant le départ je pense !

Bilan au bout de 2 mois d’expatriation à Toronto

Je vous propose un petit bilan selon des thématiques, comme ça chacun pourra lire ce qui l’intéresse le plus.

Eliott, l’école et son adaptation en général

Lorsque nous sommes arrivés à Toronto en novembre dernier, l’urgence était d’inscrire Eliott à l’école. Pour plusieurs raisons, nous souhaitions qu’il démarre l’école le plus vite possible.

  • Premièrement, pour éviter de lui faire une trop grosse coupure avec son ancienne école, pour ne pas perdre le rythme et les habitudes (pour le niveau scolaire, on va pas paniquer, il est en moyenne section, hein).
  • Deuxièmement, pour sa sociabilisation. Papa et maman sont bien gentils, mais il a clairement besoin de côtoyer des enfants de son âge.
  • Et troisièmement, il nous faut rapidement du temps libre pour tout mettre en place ici (rendez-vous administratifs, recherche d’emploi, etc.) qui sont juste pénibles pour un enfant, il est bien mieux à l’école.

Inscription à l’école

Avant de partir, j’avais contacté le réseau d’écoles Viamonde. Nous souhaitions qu’il intègre une école francophone publique canadienne. La secrétaire m’avait répondu que tant que nous ne serions pas sur place, l’inscription ne pourrait pas se faire. Il faudrait compter un délai d’une dizaine de jours dès notre arrivée à Toronto.

Par ailleurs, l’attribution de l’école dépend du lieu de résidence, et comme nous ne savions pas avec certitude où nous souhaitons vivre, c’était plus simple d’attendre d’être sur place. Ce qui était très drôle, c’est que nous avions déjà ciblé l’endroit de Toronto où nous souhaitions résider, et nous avons trouvé un logement Airbnb pour nos 5 premières semaines pile en face de l’école. Nous n’avions qu’à traverser la route pour y aller. 😆

3 jours après notre arrivée à Toronto, nous étions aux portes de l’école à la première heure. J’avais déjà eu connaissance de la liste des documents requis pour son inscription et nous nous en étions occupés durant les 3 premiers jours de notre arrivée (justificatif de domicile, copie de ses vaccins, etc.).

La secrétaire l’inscrit, prépare son dossier et nous donne RDV le lendemain avec le directeur pour qu’Eliott vienne passer son test de français (ils vérifient le niveau de français de chaque élève étant donné qu’il s’agit d’une école francophone).

Rendez-vous avec le directeur

Le directeur nous a consacré 2 heures, il nous a fait visiter intégralement l’école. Nous avons été présentés à tous les enseignants, aux assistantes scolaires, etc. Tout le monde nous a souhaité la bienvenue avec beaucoup de chaleur et de sourires. Nous avons reçu un accueil indescriptible dans cette école. Eliott se sentait déjà comme chez lui, ça se voyait. L’émotion m’a prise, j’en avais les larmes aux yeux. Je ne savais même pas que c’était possible de se sentir à l’aise quand on est “les nouveaux”. Et pourtant, c’est si simple à faire. 🥰

Le directeur nous lance : “Comme vous êtes français, je vous passe en procédure accélérée. Je m’occupe du dossier. Eliott pourra démarrer l’école dès demain”.

Ah bah ça alors, si je m’y attendais ! Moins d’une semaine après notre arrivée à Toronto, Eliott a démarré dans sa nouvelle école canadienne. Il est en classe mixte “maternelle-jardin”, l’équivalent en France de “moyenne section et grande section”. 👨‍🎓

Il s’est rapidement fait de nouveaux amis, il semble très heureux et épanoui. Il s’est habitué à son nouveau rythme, ici, il y a école tous les jours même le mercredi, mais l’école termine à 14h45. 🙃 Ensuite, il y a la garderie (payante), si besoin.

La grosse différence aussi, c’est qu’il n’y a pas de service de cantine comme en France. Alors on s’est mis à préparer des lunch box 😅 ! Faut prendre les nouvelles habitudes.

Bon, j’ai déjà beaucoup parlé d’Eliott, il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur son adaptation et comment nous faisons en sorte que tout roule. Mais j’y consacrerais un article dédié pour vous parler de notre expérience d’expatriation avec un enfant et comment il gère ce big changement de son côté. 😉

Logement : Comment a-t-on fait depuis 2 mois ?

Le logement, c’est vraiment le sujet épineux lorsqu’on veut s’expatrier au Canada et surtout dans une ville comme Toronto. La crise du logement que subit la ville fait que les logements sont vraiment très très chers. Bien sûr, les salaires sont plus élevés, mais ça reste globalement compliqué. Malheureusement, on entend pas mal de témoignages de personnes dans l’obligation de rentrer car ils ne peuvent plus tenir la cadence. Venir ici n’est pas forcément un eldorado pour tout le monde, il faut avoir conscience des difficultés et être prêt à en assumer les conséquences.

Le plus simple : loger en Airbnb en arrivant

Le plus simple pour de nouveaux arrivants comme nous (avec un enfant) est de louer un logement en Airbnb pour les premières semaines/mois. Nous avons réservé un premier logement pour 5 semaines (il n’était pas disponible plus longtemps car ça tombait pile pendant les fêtes de fin d’année).

Noël
Notre premier Noël à Toronto dans notre Airbnb !

Nous avons donc dû changer de logement juste après Noël et prendre un second Airbnb pour 4 semaines supplémentaires. Impossible pour nous de louer un appartement tant que nous n’avons pas de preuve de revenus, ni de credit score. À ce propos, je vous expliquerai aussi, dans un article dédié, comment fonctionne le marché du logement en location. Du moins, je vous parlerais de notre expérience et de ce que nous en avons compris.

Nous avons trouvé un appartement en 4 jours

Bastien a décroché un job pile à cette période de jonction entre nos 2 logements Airbnb, ce qui nous laissait concrètement 4 semaines pour trouver un appart’ en location. C’est là que tout s’est déroulé à une vitesse effarante. Nous avons trouvé le logement de nos rêves en seulement 4 jours, bien aidés par notre super agent immobilier. Ce qui est très drôle, c’est que c’est un appartement situé 2 étages au-dessus de notre Airbnb. On a tellement adoré ce logement qu’on voulait résider dans le même condo (les condominiums en Amérique du Nord sont des gratte-ciel d’habitations). Tous nos critères sont respectés (ça va même bien au-delà), même (à peu près) le prix 🫠. 

Nous avons donc rapatrié toutes nos affaires arrivées par avion cargo quelques semaines auparavant et nous avons emménagé le 20 janvier 2024. Nous les stockions, en attendant, dans un box pour pas trop cher (on se voyait pas ramener nos 2m3 de cartons dans le Airbnb). 📦

Cela signifie que moins de 2 mois après notre arrivée à Toronto, nous avions déjà un appartement, un job, l’école pour Eliott et plein d’autres trucs administratifs déjà gérés (forfait téléphonique et numéro canadien, carte de santé, numéro d’assurance sociale, permis de conduire, etc.).

Prix de nos logements

Voici les prix de nos logements pour vous informer si vous êtes dans l’organisation de votre expatriation en famille.

Tous les logements sont situés dans Downtown Toronto et possèdent 2 vraies chambres avec fenêtre. Il faut considérer que c’est une zone plutôt chère compte tenu du fait qu’on peut difficilement faire plus central. On voulait être à moins de 10 minutes à pied de l’école Gabrielle Roy, en étant situé vers l’est (donc, plus vers le centre). 

Comme nous n’avons pas l’intention d’acheter de voiture et de tout faire à pied ou en transport, il fallait que nos logements soient assez stratégiques en termes de placement. Aussi, nous avons volontairement choisi des logements confortables (et donc plus chers) pour que notre arrivée et le début de notre expérience d’expatriation se déroule du mieux possible. On voulait se sentir bien dès le début, dans un bon environnement.

  • Premier Airbnb 5 semaines : 4 700 $CAD soit 3 240 €.
  • Second Airbnb 4 semaines : 4 650 $CAD soit 3 200 €.
  • Loyer de notre logement définitif : 3 400 $CAD soit 2 340 €.

⚠️ Attention pour le prix des Airbnb : les prix peuvent vous sembler déjà élevés, mais nous étions à la période la MOINS chère de l’année (novembre-décembre-janvier). Nous avons vérifié, les mêmes logements de juin à septembre coûtent au moins le double.

C’est là qu’on était bien contents, finalement, d’arriver à cette période, comme je vous l’expliquais dans mon bilan 2023 !

Massey Tower Toronto
Notre nouveau chez nous ! Au 39e étage 😉

Le froid, la neige, comment on gère ?

Alors, c’est très drôle, car avant de partir tout le monde se moquait de nous (évidemment) avec le froid canadien. Je ne compte plus le nombre de vannes sur l’habillement, la température, etc. 😄

Eh bien, il se trouve que cette année l’hiver est particulièrement “doux” à Toronto. Déjà, il a tardé à arriver, les premières neiges ici ne sont tombées que mi-janvier. Ensuite, nous sommes à Toronto, ce qui est incomparable aux hivers québécois ou aux températures d’autres régions du Canada. 

Donc, on se porte plutôt bien. Je dirais même que ce froid sec n’est pas désagréable (et pourtant, je suis frileuse), car il n’a rien à voir avec le froid très humide de la côte ouest française, d’où nous venons.

Ce n’est donc pas du tout un aspect négatif pour moi. Je regrette même qu’il n’y ait pas eu plus de neige. Vraiment ce n’était (pour le moment) que quelques jours. Bien sûr que quand il fait froid et qu’il y a du vent en plus, alors là, faut sortir équipé ! Sinon, c’est franchement pas marrant.

Bien s’équiper, c’est important !

En parlant d’équipement, c’est une des premières choses dont nous nous sommes occupés en arrivant. Acheter de bonnes bottes fourrées et imperméables (je recommande chaudement la marque Sorel pour les kids et les adultes). De bonnes doudounes bien chaudes et longues sont indispensables. Des sous-vêtements techniques (legging + tee-shirt manches longues). Et pour le petit, l’équipement de neige/froid complet pour pouvoir se rouler dans la cour de récré et s’amuser en extérieur sans craindre le froid (je vous dis pas l’état des vêtements de neige le soir…).

Quoi qu’il en soit, inutile de vous équiper avant de partir, vous ne trouverez rien d’équivalent en France. Ici, il y a des marques spécialisées et des gammes de vêtements dans les marques connues spéciales windproof, waterproof et adaptées à des températures jusqu’à -30°C. 👍

On a mis le prix sur notre équipement (mais sans nous ruiner non plus), et on est bien contents car c’est terrible de sentir le froid et ne pas oser mettre le nez dehors à cause de ça. C’est trop dommage.

Jeux dans la neige et patins à glace !

Dès que les premières neiges sont tombées, on a filé dans un parc pour jouer dans la neige. Eliott est comme un dingue, il était impatient de découvrir ça (oui, il neige peu dans le sud-ouest de la France 😉).

Et bien sûr, en bons torontois, nous avons découvert le patin à glace ! Une paire de patins pour chacun faisait partie de nos cadeaux de Noël. On trouve de nombreuses patinoires gratuites un peu partout dans la ville, en accès libre. C’est génial ! Le week-end, on prend nos patins, et à 5 minutes à pied de chez nous, on peut aller patiner et s’amuser en famille. C’est trop chouette.

On s’est même mis à regarder les matchs de hockey de la NHL. Faut faire les choses bien. 🏒

Patinoire Toronto

La nourriture (j’étais obligée d’en parler)

Ahah, tout le monde nous saoule tellement avec ça 😂. Désolée, je ne peux pas esquiver ce point stratégique pour tout bon français qui se respecte.

“Le fromage vous manque pas trop ?”
“Pas trop marre des burgers ?”

OMG, les gars, vous vivez que pour la raclette ou quoi ?

On n’est pas venus là pour retrouver les mêmes choses qu’en France, ça n’a aucun sens.
D’autant que si tu veux du fromage, tu peux en avoir. Bon, faut vendre ton rein au passage, mais tu peux. 🤷‍♀️

Ensuite, je vais pas jouer les hypocrites, car la junk food j’adore ça. Un burger au cheddar fondu, une pizza pepperoni, un burrito poulet, moi, j’aime ça. Ok la santé toussa toussa. Oui bah faut juste pas en abuser, c’est tout.

Car oui, on peut manger tout à fait sainement au Canada. Faut piger le truc pour faire ses courses, où sont les marchés bio, etc. C’est sûr que tout est différent de la France, faut chercher, s’adapter, demander, se tromper, recommencer. Ça prend du temps, mais on finit par trouver son équilibre. 

Ceux qui se plaignent me rendent dingues.

Nous, on est bien contents de pouvoir utiliser Uber Eat qu’on n’avait pas chez nous car on était trop en cambrousse. Et SURTOUT, dès qu’on peut on file vers Chinatown et on mange asiat’ (Coréen, japonais, chinois, indien, y’a de tout ici). Hmm, on s’est dégoté plusieurs cantines à tomber (et pas chères !!).
Ça nous a rappelé de bons souvenirs de Chine, on retrouve tellement de bons plats qu’on avait plus eu l’occasion de goûter. On est refaits. 🍲

Comment trouve-t-on la ville ? Regrets ou satisfaction ?

Je crois que vous l’avez compris, notre début d’expatriation ne pourrait pas se passer mieux. Peut-être que nous avons pris l’habitude des gros changements depuis notre tour du monde. On est sûrement plus résilients face aux aléas ou aux situations qui ne tournent pas comme on l’aurait voulu.

Dans tous les cas, je découvre cette ville tentaculaire avec beaucoup de plaisir. Je trouve que la vie ici est facile. On s’est tous très bien adaptés au changement.
Le fonctionnement de la ville me semble si simple alors qu’elle est gigantesque, c’est assez paradoxal. Mais j’adore.

Bilan 2 mois expatriation Toronto

Il nous reste tant de choses à découvrir dans la ville et aux alentours et même encore plus loin dès que nous aurons le temps de partir en exploration. Pour le moment, nous avons très peu eu le temps de jouer les touristes ! 

Mais, on a le temps. Ici, c’est chez nous maintenant ! 😉 

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Marjo

Bonne vivante, j'adore me marrer et je ne refuse jamais un apéro, c'est un principe. J'aime partir à l'aventure en pleine nature avec mon sac à dos. Avec bonne humeur et sans langue de bois, je vous partage mes récits de voyages, mes conseils de vadrouille et mes reportages !
Après 5 ans en agence de voyages et 5 ans en tant que responsable de formation tourisme, je me consacre maintenant à l'écriture (blogging, reportages, ebooks) et à la stratégie digitale !

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