Nous nous retrouvons pour la suite de cette folle aventure, ou plutôt de cette désatreuse aventure… Si vous n’avez pas lu le premier épisode de la saga “La plus grosse bourde de ma vie”, sachez que vous n’avez rien à faire ici. 😅
Vous n’allez rien comprendre et puis, vous aurez manqué la meilleure partie. Celle ou je me rends compte que j’ai fait une grosse grosse grosse bêtise (et c’est pas peu dire !) et où j’ai mis en péril notre départ en expatriation.
Alors, allez vous mettre à jour et revenez pour déguster la suite. 😋
Alors, elle est comment ma blague ?
Nous sommes donc toujours vendredi soir. Il est maintenant 21 h et des bananes et moi, je suis toujours en train de me liquéfier. Pour rappel, je viens de me rendre compte que nos passeports valides sont partis ce matin avec nos cartons à destination d’un avion cargo pour le Canada.
Le départ est prévu dans 4 jours, ça, ça n’a pas changé non plus.
En face de moi, Bastien et nos potes me regardent l’air médusé, n’osant pas y croire eux non plus. Bastien me lance : “C’est une blague ?”
Dans l’art des questions rhétoriques, d’habitude, c’est moi la meilleure. Car si tu regardes un peu ma tronche à ce moment-là et toute ma gestuelle non verbale, tu ne peux pas penser deux secondes que je vais dire “Ouais, les gars, c’était une bonne vanne, hein ?!”.
Il a donc sorti son flegme légendaire. Sa cape de super héros. Son recul face aux situations de crise.
Et il a dit : “Ok, on est vraiment dans la merde, mais on va trouver une solution.”
Il a le cerveau bien éclairé, bien alerte, bien éveillé. Le mien est englué par la culpabilité et la honte. Incapable de réflexion. Incapable de tout. Capable de rien sauf d’être éteint.
Je m’assois, je m’effondre, je pleure, je tremble. Plutôt que d’essayer de tout faire pour trouver une solution à l’erreur que j’ai commise, je reste stoïque en véritable loque, incapable de réfléchir à quoi que ce soit. Je sens que ça s’agite autour de moi. Ça se met devant les ordis, ça sort des téléphones, ça fait des recherches, ça se donne des infos.
Je ne comprends pas bien ce qu’il se passe, trop occupée à m’apitoyer sur mon sort.
Je me noie dans ma morve. Je hurle qu’il n’y a aucune solution, que j’ai foutu en l’air notre départ en expat’, que ça va nous coûter les yeux de la tête, qu’on va perdre notre billet d’avion, qu’on va devoir en racheter un, que ça sera je sais pas quand, que notre fils va être si triste de ne pas pouvoir décoller mardi, qu’on n’a même plus de maison à partir de demain, que c’est la fin du monde…
En somme, un discours tout à fait productif et utile.
Je les entends parler. J’entends des “Ah tiens, j’ai trouvé ce numéro, essaye d’appeler ça”, “Non, ça répond pas”, “Et ça t’as essayé ?”, “Ah vas-y, fait voir”…
On me demande si je suis bien sûre que les passeports sont dans les cartons. Parce que, ça serait con quand même, qu’ils soient toujours quelque part dans la maison, en fait.
Je sors brièvement de ma torpeur. J’ai un éclair de clairvoyance. Oui, j’en suis sûre, pas de doute la dessus. Par contre, je sais comment le vérifier.
En effet, j’ai noté tout ce qu’il y a dans les cartons, j’ai un inventaire très précis. Bah oui, comment vous dire, ironie du sort, j’suis une nana super organisée, je ne laisse rien au hasard.
Je trouve cette fameuse liste sur laquelle est écrit “Carton n°3 : anciens passeports”.
Lol.
Et puis, regardez bien sur cette photo prise la veille du chargement ! ⬇️
Mais, tiens donc, ça ne serait pas une petite pochette bleue par hasard ?
L’enfer.
Mais au moins, on sait.
Quelqu’un au bout du fil ? À l’aide !
Je subis. Et ils s’agitent.
Quand tout à coup, quelqu’un au bout du fil.
Je ne sais même pas qui ils essayent de joindre un vendredi soir à 22 h, ni comment ils arrivent à trouver les numéros de portable de ces gens… Mais ils font tout ce qu’ils peuvent. Eux, au moins, ils sont capables, et un élan d’héroïsme bienvenu les aide à réfléchir, à tenter des trucs, à imaginer tous les possibles.
“Bonsoir, désolé de vous déranger si tard, je suis bien à la société [nom-du-transporteur-qui-est-venu-ce-matin] ?”
“Euh, ça dépend pourquoi…”
Je comprends alors qu’il est en ligne avec le patron de la société de transport qui est venu récupérer nos cartons ce matin. Bien nous a pris de faire une photo du bon de transport, car ce n’est pas la même société que celle par qui nous passons pour l’entièreté du trajet de notre fret, qui est la société Bagages du Monde.
Pour mieux comprendre (mais tout ceci, nous l’avons compris que plus tard lors de nos investigations), l’entreprise Bagages du Monde est située à Roissy et dispose d’un entrepôt proche de l’aéroport CDG pour envoyer le fret par avion. Mais pour que le fret arrive jusqu’à Paris (et depuis chez nous, il y a une trotte), ils sous-traitent le transport depuis la province à des entreprises de déménagement et/ou de transport de marchandises dont nous ne sommes pas censés avoir le nom puisque tout le cheminement est opaque pour le client.
Grâce au nom de cette entreprise écrit sur le bon de livraison que nous avons pris en photo ce matin, Bastien a réussi à trouver sur Internet un numéro de portable.
C’est donc le patron de cette entreprise que Bastien a au téléphone.
Bastien lui explique notre situation. Le gars lui balance : “Eh bien, j’vous cache pas que ça va être compliqué votre histoire”.
Voici les infos qu’on obtient de cet appel, 3 situations sont possibles à cette heure :
- Soit nos affaires sont déjà transférées dans le semi-remorque et en train de rouler vers Paris.
- Soit nos affaires sont au dépôt de Mont de Marsan pour partir demain dès l’aube, à l’heure où fleurit la campagne.
- Soit, le poids lourd ne se mettra en route que lundi (vu qu’ils ne roulent pas le dimanche), pour arriver en fin d’après-midi.
Le gars n’a pas plus d’infos, il ne peut pas nous en dire plus à ce stade, il n’a pas le numéro du potentiel chauffeur du potentiel poids lourd qui roule potentiellement vers Paris.
Il raccroche en nous disant qu’il va essayer de voir ce qu’il peut faire de son côté, mais vu l’heure…
Toutes les hypothèses sont lancées. Toutes les possibilités envisagées. Les idées fusent. Toujours sans moi qui ne suis que noirceur et angoisse.
“Et si on allait à Mont de Marsan demain à la première heure ?”
“Vas-y, on prend la voiture, on roule toute la nuit, on arrive à Paris demain matin et on essaye d’intercepter le poids lourd.”
“Et si le camion est déjà arrivé à Paris dans la nuit et que les cartons sont embarqués dans l’avion demain matin, il vaut mieux réserver le premier vol Pau-Paris ?”
“Et si le camion n’arrive à Paris que lundi soir, tu fais comment vu que vous décollez mardi matin ?”
“Sinon, je monte sur Paris dimanche soir, comme ça je suis sur place pour gérer”.
“Sinon, on attend demain matin et on appelle Bagages du Monde ? Regarde s’ils sont ouverts le samedi.”
“Mais si on ne fait rien cette nuit, ça sera peut-être trop tard !”
“Est-ce qu’on reporterait pas le décollage de toute façon ?”
“Combien ça coûte de modifier le vol ? Quelles sont les dates possibles ?”
“Tu peux nous héberger en attendant ?”
…
…
…
Un service client de l’espace
Le téléphone de Bast se met à sonner.
C’est le même gars qui rappelle.
Attention, vous allez lire le récit d’un épisode de service clientèle incroyable. Je pense que ces gens ont eu tellement pitié de nous qu’ils ont voulu tout donner. Et ils ont tout donné franchement. Tout ce qu’ils pouvaient, en tout cas.
Le gars dit à Bastien : “Exceptionnellement, et vu que c’est un cas d’urgence, je peux vous donner le numéro personnel d’une des manager chez Bagages du Monde. Elle ne saura probablement pas où sont vos affaires à l’instant présent, mais elle peut déclencher un signal d’alerte par email à ses collègues. Oui, parce qu’en fait, elle ne sera pas au boulot lundi, elle est en congé maternité pour plusieurs semaines, elle vient d’avoir des jumeaux. Je viens de l’avoir, vous pouvez l’appeler de ma part.”
Vendredi soir. On approche maintenant de 23 h. Bastien s’apprête à déranger une jeune maman en congé maternité sur son téléphone personnel pour lui expliquer que nous avons laissé partir nos passeports dans nos colis.
LA HONTE.
Elle décroche. Bastien explique la situation en se confondant en excuses. S’il y a bien une situation où tu peux te sentir honteux et à la fois démuni, c’est bien celle-ci.
Cette femme adorable, qui mérite une statue à son effigie dans notre salon pour l’aide apportée à son niveau, a passé plus d’une heure au téléphone avec Bastien.
- Elle a envoyé des emails d’urgence à tous les contacts chez Bagages du Monde qui doivent avoir l’info + aux différents transporteurs potentiellement concernés.
- Elle s’est connectée à la boîte mail de sa salariée qui a géré notre réservation pour voir si elle trouvait des infos complémentaires dans le dossier.
- Elle nous a expliqué qu’il n’y avait aucune chance que l’avion décolle dans le week-end car la palette doit d’abord passer à la pesée définitive avant envoi (ouf !).
- Elle a essayé de passer des coups de fil pour tenter de savoir où était le semi-remorque à ce stade. Elle a laissé des messages sur des répondeurs.
- Et entre-temps, elle a donné la tétée à l’un des deux jumeaux qu’on entendait babiller à travers le combiné…
Elle a fait tout ce qu’elle pouvait. Elle nous a dit d’attendre lundi que les bureaux de Bagages du Monde ouvrent pour qu’on puisse les appeler, et organiser une venue aux entrepôts afin d’ouvrir ce foutu carton n°3 dans lequel se trouvent nos passeports.
Elle promet de nous rappeler demain dans la journée si elle a une réponse de quelqu’un, du chauffeur qui aurait eu l’info ou de n’importe qui… Mais pour l’heure, il faut attendre, on ne peut rien faire de plus.
On en est là. Minuit approche. Je m’apprête à passer une nuit blanche.
Le début de la course aux passeports : les 48 h les plus longues de ma vie
Samedi matin. C’est le dernier jour dans notre maison. Dès qu’il se lève, j’explique à Eliott l’erreur que j’ai faite en essayant de garder mon sang froid. C’est dur devant lui.
Il comprend et il s’en fout. Il nous fait confiance. Il demande s’il pourra quand même regarder des dessins animés dans l’avion même si on prend un autre avion.
J’aimerais bien avoir 5 ans, là tout de suite.
Aujourd’hui, nous avons une grosse journée devant nous. Nous avons prévu de faire des derniers trajets chez Emmaüs, et chez nos amis, pour nous débarrasser de ce que nous n’avons pas réussi à vendre.
Nous devons donc aller récupérer un camion de location pour la journée.
C’est aussi aujourd’hui que nous avons rendez-vous pour la vente de notre voiture. Nous devons donc aussi récupérer notre voiture de location réservée jusqu’à mardi.
On ne va pas toucher terre aujourd’hui, et puis on doit faire tout ce qui est prévu, comme si on partait mardi de toute façon. On est pris dans le speed de la journée, je suis comme un robot. Je fais les choses machinalement avec un goût amer dans la bouche.
L’état des lieux de la maison est prévu pour dimanche après-midi, mais comme on n’a plus de quoi dormir, c’est ce soir que nous quittons la maison.
La fin de la journée arrive et nous n’avons pas encore été rappellés par notre sauveuse de la veille. Bastien ose un SMS pour ne pas trop la déranger. Elle répond tout de suite. Malheureusement, elle n’a eu aucune nouvelle de quiconque. Il faut laisser passer le week-end.
Que c’est long…
Ceci dit, il faut prendre une décision. L’espoir de pouvoir intercepter les colis dans les entrepôts de Bagages du Monde nous donne un peu de force pour nous organiser. Dans tous les cas, il faudra que Bastien monte sur Paris (la réservation est à son nom) pour ouvrir nos colis dès que ce sera possible.
On regarde les prix pour monter sur Paris dimanche soir ou lundi matin. En train, en avion. On compare les prix, les durées de trajet. Tout est une horreur, tout est full, tout est hors de prix.
Et cherry on the cake, parce que si la poisse continue pas un peu, c’est vraiment pas assez épique : grève des contrôleurs aériens annoncée pour lundi !!
La vache. On aura tout eu.
Nous voilà tous les 4 (on dort chez nos amis, ça y est) en train de checker les dispos sur les vols, les aéroports. On regarde Pau, Lourdes, Biarritz, Toulouse…
La meilleure option serait de partir lundi matin de l’aéroport de Lourdes (à 40 minutes d’ici) sur le premier vol de 6 h 30. Notre pote peut accompagner Bastien en voiture, ça fait partir vers 5 h, c’est jouable.
Le mieux, c’est de réserver un vol retour le plus tard possible dans la journée de lundi pour 2 raisons :
- La première, nous décollons mardi matin à 10 h de l’aéroport de Pau, il faut donc que Bastien soit présent pour l’embarquement.
- La seconde, si le poids lourd avec nos cartons ne roule que lundi et qu’il arrive en fin de journée à Roissy, il faut que Bastien ait le temps de l’intercepter avant le décollage de son vol retour.
Quel stress.
On fait donc comme ça : un vol aller/retour dans la journée. Le premier vol et le dernier vol au départ de Lourdes. À l’heure où nous réservons, les vols sont bien annoncés au départ et manifestement pas impactés par les grèves. En revanche, il n’y avait pas d’option de vol possible pour atterrir directement à Roissy CDG, ce qui aurait été vraiment plus pratique, il arrivera donc à Orly et devra se taper le transfert entre les 2 aéroports.
Mais soit. On en a vu d’autres, hein.
Et ouep, c’est bien du gambling que d’avoir réservé deux avions un jour de grève. Mais, on vit dangereusement en ce moment.
Une journée qui n’en finit pas
Dimanche soir, 21 h. SMS de la compagnie. Le vol au départ de Lourdes de lundi matin vient d’être annulé. Proposition d’acheminement : mise en place d’une navette à destination de l’aéroport de Toulouse, départ 4 h du matin.
Les garçons doivent maintenant partir à 3 h 30 du matin.
Je pense que ce lundi 20 novembre 2023, Bastien s’en rappellera toute sa vie.
Levés à 3 h du matin, les voilà partis. Vous pensez bien, ma nuit était terminée également.
Il y avait encore mille embûches pour que cette journée soit infructueuse.
- Et si l’avion de Toulouse ne décolle finalement pas ?
- Et si nos colis ne sont pas arrivés dans les locaux de Bagages du Monde ?
- Et si le vol retour de ce soir est annulé lui aussi ?
- Et si Bastien est obligé de rentrer bredouille ?
- Et si Bastien finit par récupérer les passeports mais qu’il ne peut pas redescendre sur Pau pour monter dans notre avion demain matin ?
Pfff… Et moi, je suis là, à attendre que cette journée passe, que mon téléphone sonne avec de bonnes nouvelles.
J’étais dans un état de stress indescriptible.
Je faisais les cent pas.
J’ai collé le petit toute la journée devant la téloche. C’est la première fois que je fais ça, il devait rien comprendre. Il ne disait trop rien, il a vécu la meilleure journée de sa vie, lui.
L’avion de Toulouse a bien décollé pour Orly. Tard, mais il a décollé. Bastien est arrivé à Paris en fin de matinée. Dès qu’il est sorti de l’avion, il a appelé Bagages du Monde.
Plus grand soulagement de l’histoire de l’Humanité (minimum) : nos cartons sont bien là.
Cela signifie qu’il peut venir récupérer les passeports. Mais le temps de faire le trajet depuis Orly, il n’y sera pas avant midi. Il doit donc attendre 14 h que les bureaux rouvrent.
Dans le Uber qui le conduit à Roissy aux entrepôts de Bagages du Monde, et entre 2 bouchées d’un vieux sandwich acheté à l’aéroport, il reçoit un nouveau SMS de la compagnie.
On l’avait bien vu venir, mais c’est quand même le coup de massue : l’avion retour de ce soir ne décollera pas et contrairement à ce matin, aucune autre solution d’acheminement n’est proposée.
J’ai récupéré mes esprits, et j’étais en alerte pour regarder les options possibles pour faire rentrer Bastien si jamais son vol était annulé. On ne se refait pas, j’étais agent de voyages dans une autre vie.
On envisage toutes les possibilités. Une location de voiture ? Le train ? Un autre vol sur un autre aéroport d’arrivée ? Blablacar ? Le bus ? À dos de dragon ?
Entre-temps, il arrive chez Bagages du Monde. Il ouvre notre carton n°3 et m’envoie une photo d’anthologie.
J’ai pleuré.
Pour de vrai, j’ai pleuré. De le voir avec nos passeports entre les mains, j’ai pleuré de joie, de soulagement, je sais pas de quoi, mais l’émotion était si forte.
En 48 h, je suis passée de “c’est la fin du monde, c’est l’Apocalypse, Nostradamus l’avait prédit” à “la Terre continue de tourner, le soleil de briller, les oiseaux de chanter”.
Je n’y crois pas.
Maintenant, il faut qu’il rentre, sinon, il aura fait tout ça pour rien.
L’option location de voiture, je le sens moyen, car je sais qu’il est super fatigué (levé à 3 h du mat’) et rouler pendant 8 h toute la nuit après autant de stress, je trouve ça dangereux. Il manquerait plus qu’il ait un accident OMG. Un autre avion, c’est beaucoup trop risqué aujourd’hui.
La meilleure option reste le TGV Montparnasse-Pau, 4 h de trajet. Il y a un départ à 18 h. Faut pas qu’il le loupe ni que le train ait un souci. On croise les doigts en espérant pouvoir aller le chercher à 22 h à la gare de Pau…
Et devinez quoi ?
On est montés dans notre avion le lendemain. On a présenté nos passeports valides à l’embarquement. On est arrivés à Toronto avec nos nombreux sacs et valises, prêts à démarrer notre expatriation. Notre nouvelle expérience de vie.
En arrivant à Toronto mardi soir, on s’est dit que, c’est vrai, il t’arrive moins de trucs quand tu restes chez toi au chaud.
Mais…quand tout est bien qui finit bien, il te reste de sacrées histoires à raconter !
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Cette histoire de dingue j’en reviens pas! Vous avez bien mérité votre départ au Canada… après ça plus rien ne peut vous arriver lol
Ah ah m’en parle pas ! Quelle aventure ! Je ne sais pas si on l’a bien mérité, mais ce qui est sûr, c’est qu’on s’en souviendra longtemps ! xD