Travailler en Nouvelle-Calédonie | Tout savoir avant de se lancer

Territoire Français plongé en plein cœur de l’Océanie, la Nouvelle-Calédonie fait rêver par ses paysages paradisiaques et sa douceur de vivre. Dur de revenir à la réalité après quelques semaines (ou quelques mois pour les plus chanceux !) passées sur le Caillou. Mais alors, pourquoi ne pas sauter le pas pour travailler en Nouvelle-Calédonie ? Vous voulez écrire une nouvelle page de votre vie sous l’ombre des cocotiers de la promenade Pierre Vernier ? Ou changer de quotidien en vous installant en plein cœur de la Brousse ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour réussir au mieux votre acclimatation à cette île bien particulière. 

S’adapter à un nouveau mode de vie

Située en pleine mer de Corail, la Nouvelle-Calédonie offre un cadre de vie idyllique pour tous les amoureux de la nature. Avec ses paysages magnifiques, elle nous plonge dans une douceur de vivre, entre mer turquoise et montagnes sauvages. Cependant, un déménagement à 17 000 km de la métropole engendre de nombreux changements. 

La majesté calédonienne : un dépaysement assuré

Bien que français, le territoire se démarque de la métropole par bien des aspects. La douceur de vivre imprègne l’air de cette île du Pacifique où l’on retrouve un mélange de cultures rafraîchissant. La population est constituée de Kanaks, de Calédoniens, mais on y rencontre également beaucoup d’immigrés d’Asie lesquels ont une influence notable sur l’alimentation de rue (si vous ne connaissez pas encore les boules de sésames, foncez dans une des nombreuses Alimentations !). 

Ici, pas de villes tentaculaires ou de parcs à thème. Vous découvrirez une destination de choix pour les amoureux de la nature et des randonnées. Entre le paysage de la Chaîne centrale et ses montagnes sauvages, le sol rouge symbolique du Sud et la barrière de corail visible depuis la route territoriale n°1, la Grande Terre éblouit par sa beauté.  

Et si les multiples facettes du territoire ne vous suffisent pas, prenez un billet pour les îles Loyauté ou pour la très célèbre Île des Pins, véritable paradis sur terre. 

Vivre les saisons sous les tropiques

Tout le monde vous le dira, vivre sur une île du Pacifique, ce n’est pas résider en métropole. Un déménagement vers la Nouvelle-Calédonie implique un changement d’hémisphère et avec lui un tout autre calendrier : 

• De décembre à mars – la saison chaude : avec une chaleur humide et plus de 30 °C en moyenne, il s’agit également de la période des cyclones. 
• D’avril à mai – « l’automne » calédonien : bénéficie d’un climat plus doux avec peu de perturbations tropicales.
• De juin à août – la saison fraîche : baisse des températures entre 15 °C et 25 °C avec des précipitations parfois importantes. 
• De septembre à novembre – le « printemps » calédonien : températures douces. Il s’agit du cycle le plus sec bercé par les alizés et peu de moustiques. 

Le rythme de vie des Calédoniens suit la course du soleil : celui-ci se lève aux alentours de 5 h 45 et disparaît plus tôt que sur le continent (comptez 18 h 30 au plus tard pour un coucher de soleil lors de la saison chaude). Idéal pour profiter d’une balade matinale le long de la baie des Citrons avant de partir au bureau. 

Pour garder le lien avec la métropole, il faut s’adapter au décalage horaire de + 9 heures en été par rapport à l’Hexagone et de + 10 heures lorsque celle-ci passe à l’heure d’hiver.

Les implications d’une vie sur l’île

Vivre en pleine mer implique des questions logistiques auxquelles on ne pense pas forcément lorsqu’on vient de métropole. Bien que le salaire moyen soit plus élevé en Calédonie, le coût de la vie y reste supérieur d’environ 32 % par rapport à l’Hexagone.

La monnaie utilisée est le franc pacifique (CFP). Pour comparer les prix, vous pouvez vous aider d’un convertisseur ou bien garder en tête qu’un euro est égal à environ 120 CFP. C’est sur les fruits et légumes, les laitages et l’alcool que la différence de prix se fera le plus ressentir. 

Si vous avez des enfants, sachez que le changement d’hémisphère induit un décalage sur le planning des écoliers. Ici, les « vacances d’été » ont lieu de décembre à fin février. Une année scolaire s’étend donc de mars à décembre. Il faut prendre le pli 😉 !

Connaître le marché de l’emploi pour aller travailler en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie regorge de possibilités pour qui cherche à exercer là-bas. Cependant, un petit état des lieux s’impose pour tous ceux qui souhaitent s’expatrier à l’autre bout du monde.

Les modalités à connaître avant de se lancer dans la recherche d’emploi

Pour les personnes de nationalité française, la recherche d’emploi en Calédonie ne nécessite pas de visa ni de formalités administratives supplémentaires.

Les ressortissants de l’Union européenne sont également exemptés de demande de visa, mais doivent, quant à eux, obtenir une autorisation d’exercer auprès de la Direction du Travail et de l’Emploi de la Nouvelle-Calédonie (DTENC).

Si on souhaite venir travailler en Nouvelle-Calédonie, il existe un principe de préférence appelé « Emploi Local ». C’est-à-dire qu’à compétences égales, un natif du territoire sera toujours privilégié par rapport à un expatrié sur un poste donné. Ce principe ne s’applique plus après avoir vécu plusieurs années sur le sol calédonien.

La répartition de l’emploi sur le territoire

Est-il facile de trouver du travail en Nouvelle-Calédonie ? Eh bien, cela dépend de vos compétences. En effet, l’île du Pacifique connaît un besoin de main-d’œuvre qualifiée dans certains secteurs. Les entreprises concernées recrutent donc plus simplement des candidats non natifs de la Calédonie. On observe cela sur les domaines professionnels exigeant une expertise élevée tels que : 

• le numérique et le secteur de la tech ;
• la comptabilité et le domaine financier ;
• les profils hautement qualifiés du BTP ou de l’industrie ;
• la santé (infirmiers, médecins, dentistes, etc.) ; 
• le social et l’éducation.

En ce qui concerne la distribution des postes, voici quelques chiffres à connaître lorsqu’on cherche à travailler en Nouvelle-Calédonie : 

• Le secteur public constitue 30 % des emplois contre 70 % pour le privé.
• On observe une répartition inégale des offres avec 80 % des opportunités en province Sud (dont une majorité sur Nouméa et ses abords).
• On dénombre une trentaine de grosses entreprises sur l’île dont la SLN (Société Le Nickel), l’OPT (l’équivalent de la poste) ou encore Enercal (sous filière d’EDF).

(Source : lepetitjournal.com)

Autre point à noter : pas de réforme des 35 heures ici. Une semaine de travail est atteinte après 39 heures.

Travailleur indépendant : que dois-je faire ? 

Si vous êtes travailleur indépendant (freelance), vous devez tout d’abord récupérer un droit d’exercice pour venir travailler en Nouvelle-Calédonie. Celui-ci s’obtient avec un enregistrement auprès : 

• Du RCS (Registre du commerce et des sociétés), pour une activité commerciale comprenant une vente de marchandise.
• Du RM (Répertoire des métiers), pour une profession artisanale. 
• Du RIDET (Répertoire d’Identification des Entreprises et des Établissements) ou à la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) pour les activités libérales.

Lorsque cela sera fait, vous serez soumis à un impôt direct appelé « patente » en remplacement de la taxe professionnelle de métropole.

N’oubliez pas de vous affilier au RUAMM (Régime unifié d’assurance maladie et maternité) pour être couvert au niveau des soins médicaux.

S’atteler aux obligations administratives pour s’expatrier en Calédonie

Eh oui, bien que la Nouvelle-Calédonie se situe en plein océan Pacifique, elle fait partie du territoire français. Et qui dit France dit administration. 😅

Gérer son déménagement

Plusieurs compagnies maritimes proposent le transport de vos effets personnels via des conteneurs pour déménager en Nouvelle-Calédonie. Pour cela, un expert viendra sur place et effectuera un devis en fonction de ce que vous souhaitez emmener. Comptez un délai moyen d’un mois pour acheminer vos meubles jusqu’à votre destination.

Conservez vos documents importants à portée de main : passeport, contrat de travail, inventaire de votre mobilier, etc. En cas de problème, vous bénéficierez de la franchise sur vos effets personnels et votre voiture si vous déménagez dans les 12 mois suivants votre certificat de changement de résidence. 

Attention : le transport de végétaux et de produits d’origine animale est soumis à une réglementation très stricte. Consultez le SIVAP (Service d’Inspection Vétérinaire, Alimentaire et Phytosanitaire) de Nouméa si vous avez le moindre doute. 

Une fois sur place, les conditions pour acheter un bien en Nouvelle-Calédonie sont les mêmes qu’en métropole. À cela près qu’il n’existe pas la même compétitivité bancaire sur le territoire. En effet, on ne décompte que trois banques différentes sur la Grande Terre : vos marges de manœuvre pour discuter du taux de votre prêt seront donc limitées. 

S’inscrire auprès de la CAFAT

La CAFAT remplace l’ASSEDIC et garantit le droit au chômage sur le territoire d’outre-mer. Sachez que vos cotisations en métropole ne seront pas reconduites sur l’île où vous devrez travailler l’équivalent de 1 521 heures (ou neuf mois) pour accéder à une nouvelle ouverture de droits. 

Cette caisse d’assurance administre également le régime de la sécurité sociale. Attention cependant, car vous devrez justifier d’un salaire minimum sur l’année précédant votre demande de prise en charge. De plus, il vous faut prévoir de souscrire une assurance internationale complémentaire. En effet, en cas de problèmes majeurs, vous serez évacué pour être soigné en Australie. Important donc pour ne pas avoir à payer le rapatriement de sa poche !

Voyager avec ses animaux

Si vous avez des animaux de compagnie, il est tout à fait possible de les emmener avec vous dans cette grande aventure. Cela demande un certain budget, mais comme dit l’adage « quand on aime on ne compte pas » (ou on ferme simplement les yeux). 😅

Le tout est d’anticiper, car les règles pour transporter nos compagnons à poils jusqu’au Caillou sont assez strictes. Il vous faudra :

• Remplir un dossier pour obtenir votre permis d’importation.
• Réserver une place pour la quarantaine de votre animal (10 jours pour un chien ou un chat). 
• Procéder aux traitements et vaccinations imposés par le gouvernement. 
• Faire identifier votre compagnon via un tatouage ou de façon électronique. 
• Choisir un commissionnaire de transport de confiance. 

Retrouvez toutes les informations sur le site de la DAVAR.

Travailler en Nouvelle-Calédonie, c’est profiter d’un environnement captivant dont vous ne pourrez plus vous passer. Une fois les démarches faites pour le déménagement, la Calédonie offre de vraies opportunités pour trouver un poste dans certains secteurs d’activités. Vous êtes expatrié ou connaisseur de la Grande Terre ? N’hésitez pas à nous laisser un commentaire de votre expérience.

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