Découverte du Sheldrick Wildlife Trust

Découverte du Sheldrick Wildlife Trust et de ses éléphants

Lancez-vous à la découverte du Sheldrick Wildlife Trust, fondation de protection de la nature au cœur du Kenya ! C’est avant tout grâce à la création d’un orphelinat pour éléphants que l’organisme fut reconnu internationalement. Les petits pensionnaires sont recueillis dans ce foyer pour y recevoir soins et éducation, jusqu’à pouvoir être réintroduits dans leur habitat d’origine. Il est même possible d’y adopter l’un de ces attendrissants mastodontes durant une année, ou plus, pour soutenir la cause !
Mais les missions de l’établissement ne s’arrêtent pas là. L’équipe a mis en place un panel d’initiatives larges dans une quête de préservation et de sauvegarde de la biodiversité et de la faune d’Afrique.
Poussez les portes de la fondation avec nous pour découvrir son histoire extraordinaire et tous ses projets passionnants au service de la nature. Bonne exploration ! 🐘

Logo SWT

Explorer les racines de l’association de préservation des éléphants d’Afrique de l’Est

L’histoire du Sheldrick Wildlife Trust (SWT) ne saurait commencer sans évoquer l’amour commun de David Sheldrick et de sa femme Daphné pour la faune africaine.

David et Daphné Sheldrick : la genèse de la fondation

Daphné, née en 1934 et originaire du Kenya, rencontre son futur mari, David Sheldrick, alors en pleine fondation du Parc national du Tsavo, depuis 1948. Son époux est très vite reconnu comme un pionnier dans la sauvegarde de la biodiversité du pays. Durant de nombreuses années, tous deux travaillent en tant que gardiens de la réserve. C’est ainsi qu’ils commencent à prendre sous leur protection de jeunes orphelins sauvages qu’ils trouvent abandonnés à leur sort, dans le bush. Ils les recueillent dans leur jardin, afin de veiller sur eux : drôles d’animaux de compagnie ! Ils leur apportent les soins nécessaires et les réintroduisent dans la nature après leur convalescence. 

De nombreux éléphanteaux sont secourus par le couple, et leur survie dépend encore, pour beaucoup, du lait maternel. Il est alors difficile de sauver ces bébés, malnutris, dû au fait qu’ils ne reçoivent pas l’alimentation adéquate au bon fonctionnement de leur système. Daphné Sheldrick s’acharne à chercher une solution, en essayant toutes les formules possibles.

C’est ainsi qu’elle devient la première personne à identifier le mélange, à base d’huile de coco, qui se rapproche de la richesse du lait de pachyderme. Depuis ce jour, ces mammifères, recueillis au Kenya, et même en Asie, sont approvisionnés grâce à cette solution innovante ! Cela lui vaudra le surnom bien mérité de « mère des éléphants ».

Daphne Sheldrick nourrissant un éléphanteau - Découverte du Sheldrick Wildlife Trust
© Sheldrick Wildlife Trust – Daphne Sheldrick.

En 1977, après le décès de David, Daphné crée le David Sheldrick Wildlife Trust, au cœur du parc de Nairobi, en mémoire de son mari. Daphné, elle, meurt en 2018, à l’âge de 83 ans, sans n’avoir jamais abandonné sa mission de vie.

« Les éléphants m’ont montré comment surmonter l’adversité, comment pleurer et porter le deuil, mais aussi comment revivre et pardonner. »

— Une histoire d’amour africaine, Daphné Sheldrick.

Découvrez le Sheldrick Wildlife Trust, une référence, encore aujourd’hui, dans la préservation de la faune et de l’habitat naturel en Afrique de l’Est.

Les dangers auxquels font face les espèces protégées par l’organisme

La faune sauvage du Kenya est, aujourd’hui, confrontée à des menaces nombreuses : 

  • Le braconnage :
    – Sur les éléphants, pour l’ivoire de leurs défenses, et les rhinocéros, pour leur corne. 
    – Sur les autres espèces, pour les besoins de la consommation humaine en viande.
  • Le réchauffement climatique, qui dévaste l’équilibre de la biodiversité du pays.
  • La dégradation et la destruction de l’habitat naturel, à cause de la déforestation illégale et de la production de charbon de bois, entre autres. 
  • Le conflit population locale vs animale à propos des territoires et de la nourriture. Le développement démographique est important sur ce continent et de nouvelles infrastructures sont construites afin d’offrir des conditions de vie viables. Mais cela survient souvent au détriment de l’environnement et de la faune sauvage.

Les espèces menacées au centre des préoccupations de la fondation

Pour toutes ces raisons, le nombre d’animaux orphelins ne cesse d’évoluer. Chez SWT, une attention particulière est portée aux espèces menacées, telles que les éléphants d’Afrique, les rhinocéros blancs et noirs 🦏, ainsi que les girafes.

Girafes dans la savane africaine
© Sheldrick Wildlife Trust

Au début du XXe siècle, les pachydermes du continent africain étaient estimés entre 3 et 5 millions. Aujourd’hui, ils s’élèvent à 400 000 individus environ. Cette espèce est essentielle dans le maintien de nombreux écosystèmes : 

  • ils créent de nouveaux habitats pour divers animaux ;
  • les trous formés par leurs pieds sur le sol peuvent se transformer en sources d’eau naturelle ;
  • en arrachant herbes et buissons lorsqu’ils mangent, ils permettent aux végétaux de pousser et de nourrir d’autres bêtes ;
  • grâce à leurs excréments et aux graines qui y sont présentes, les plantes peuvent proliférer dans différentes zones géographiques, etc.

💡 Bon à savoir : Les éléphants sont intelligents, émotifs, et sont doués d’une mémoire redoutable. Les matriarches guident le troupeau dans la savane. Elles se souviennent des sentiers déjà empruntés, des points d’eau à disposition, et des meilleurs itinéraires d’une saison à l’autre. Ces connaissances vitales ont été communiquées par leurs ancêtres et seront transmises à leur descendance.

D’après le Sheldrick Wildlife Trust, en 2017, un rhino était tué toutes les neuf heures pour sa corne. Les rhinocéros noirs et blancs d’Afrique sont, aujourd’hui, en voie d’extinction. Selon les mêmes sources, le nombre restant est estimé entre 24 700 et 26 600 individus. Pourtant, cet animal, tout comme l’éléphant, maintient le bon fonctionnement de la biodiversité dû, en grande partie, à son alimentation.

Les vétérinaires du Sheldrick Wildlife Trust viennent en aide à un rhinocéros.
© Sheldrick Wildlife Trust

Découvrir le Sheldrick Wildlife Trust : immersion dans l’orphelinat de la faune kényane

Le projet le plus imposant du SWT est d’offrir un abri aux éléphanteaux et aux rhinocérons rescapés, dont les parents ont été victimes de ces menaces. Explorez avec nous ce havre pour animaux 👇.

Présentation du refuge pour éléphants et rhinocéros

Depuis les débuts de David et Daphné Sheldrick, leur objectif est d’offrir un lieu réconfortant aux orphelins secourus.

« Dans ce cadre rude, aride et chaud, notre jardin jouissait d’une fraîcheur inattendue. Ici, une trêve semblait s’être conclue entre l’homme et l’animal, quantité de créatures sauvages s’y aventurant, débarrassées de leur peur innée des humains. »

— Une histoire d’amour africaine, Daphné Sheldrick.

Les petits miraculés sont aujourd’hui placés dans un orphelinat, au cœur du parc national de Nairobi. Ce lieu se veut comme un foyer, où tous les soins essentiels à leur survie leur sont apportés. On y donne également affection, soutien et réconfort. Les gardiens de ce sanctuaire le nomment d’ailleurs la nurserie. Plus de 300 animaux y ont déjà été recueillis et élevés.

Élever un éléphanteau jusqu’à sa réintroduction en milieu naturel

Les gardiens ont une place primordiale dans l’éducation des bébés pachydermes, qui vivent une épreuve très difficile. Ils doivent tenir le rôle de la mère disparue et de protecteur. Ils se mettent à la disposition des petits 24 heures sur 24. Aussi, ils dorment avec eux et les nourrissent à la main grâce à la formule de lait établie par Daphné Sheldrick. Ils doivent également les stimuler et jouer avec eux.

Les nouveaux arrivants rencontrent rapidement leurs congénères, qui se transforment en membres de leur troupeau, leurs frères et sœurs, en quelque sorte. Au fur et à mesure de l’éducation, les femelles plus âgées prennent le rôle de matriarches en devenir et s’assurent du bien-être de chaque individu.

Découverte du Sheldrick Wildlife Trust - Éléphanteau avec son troupeau
© Sheldrick Wildlife Trust

À l’âge de trois ans, les pachydermes sont transférés dans l’une des unités de réintégration, situées dans des zones protégées. C’est dans ces unités que les pensionnaires vont être guidés vers un retour à une existence à l’état naturel. Durant la journée, les animaux et leurs gardiens marchent dans la savane, à la rencontre des troupeaux d’éléphants sauvages, souvent d’anciens orphelins eux-mêmes.

Les plus jeunes en apprennent davantage, à leurs côtés, sur leur fonctionnement et leur mode de vie. Le soir, ils sont ramenés au refuge pour être abrités des prédateurs. C’est une démarche qui va prendre quelques années. Elle permet à chaque individu de réapprivoiser son instinct afin de pouvoir retourner seul, plus tard, dans le bush.

👉 Fun fact : À l’état naturel, les éléphanteaux sont protégés du vent, de la pluie et du soleil par les membres plus âgés de leur troupeau. Afin de reproduire cela avec les pensionnaires du refuge, les bébés sont recouverts de housses aux motifs maassaïs.
Elles les défendent du froid et des rayons solaires qui pourraient leur brûler la peau. Ils se promènent ainsi dans la savane en toute sécurité, et deviennent tout à fait reconnaissables !

Bébés éléphants protégés par les housses maassaïs.
© Sheldrick Wildlife Trust

🐘 Rencontrez tous les orphelins lors de votre découverte du Sheldrick Wildlife Trust.

Adopter un éléphanteau ou un bébé rhinocéros et visiter l’orphelinat

Afin de venir en aide à tout ce petit monde, il est possible d’adopter un éléphanteau ou un rhinocéron. Rassurez-vous, vous n’aurez pas à le récupérer à la maison ! 😅 Vous allez simplement payer un forfait à l’année, qui vous permet d’obtenir des nouvelles régulières de votre protégé. Vous recevez des photos et suivez son quotidien au refuge, mais également la vie de tous ses congénères, grâce au journal de bord des gardiens.
C’est l’idée de cadeau idéal à offrir à l’un de vos proches, pour soutenir cette mission. Et si vous souhaitez prendre votre shoot de vidéos de bébés éléphants qui jouent dans la boue, rejoignez leur compte Instagram !

Si vous avez la chance de voyager au Kenya, un arrêt à la nurserie de Nairobi s’impose, pour le bonheur des petits et des grands. Le refuge ouvre tous les jours, de 11 heures à midi, et attire chaque année des milliers de visiteurs. Près d’un terrain de terre, vous entendez bientôt arriver, à coups de barrissements joyeux, toute une troupe d’éléphanteaux, de tailles et d’âges différents. C’est l’heure du repas ! 🍼

Découverte du Sheldrick Wildlife Trust - éléphanteau au biberon
© Sheldrick Wildlife Trust

Leurs gardiens les nourrissent au biberon, puis les bébés se roulent avec excitation dans la boue. Leurs trompes, qu’ils doivent encore maîtriser, et leurs oreilles s’agitent dans tous les sens. Certains, loin d’être farouches ou craintifs, s’approchent de vous pour un bonjour enjoué. Lors de cette rencontre, vous en apprenez davantage sur le travail considérable produit par toute l’équipe dans sa vocation de sauvegarde et de sensibilisation.

Que vous optiez pour l’adoption ou la visite de l’orphelinat, votre participation reste un pilier pour subvenir aux coûts nombreux de cette mission d’ampleur internationale.

Apprécier les initiatives complémentaires de la fondation de protection des animaux africains

La découverte du Sheldrick Wildlife Trust ne s’arrête pas là. Il apporte également un soutien crucial dans les autres enjeux tels que l’impact du braconnage et du réchauffement climatique sur les populations animales. Il participe aussi à l’éducation des habitants locaux pour créer de l’harmonie entre l’homme et son environnement. Vaste programme !

La surveillance aérienne

Cette brigade, déployée quotidiennement, a pour mission de surveiller tout ce qui pourrait se rapprocher d’une activité illégale. La patrouille garantit une intervention rapide afin de contrer les menaces de braconnage, de chasse, d’incendies, ou de conflit entre l’homme et l’animal. Aussi, si une bête blessée ou un orphelin est repéré depuis le ciel, l’unité vétérinaire est prévenue pour une prise en charge de l’individu.

Surveillance aérienne
© Sheldrick Wildlife Trust – Surveillance aérienne.

L’unité canine et celle d’anti-braconnage 

En complément, 25 équipes mobiles sont déployées dans les zones sensibles, afin de protéger, défendre et prévenir des tentatives de braconnage. La brigade est escortée de gardes armés, faisant partie du Service de la Faune du Kenya. Ces équipes peuvent être accompagnées de l’unité canine, dans laquelle interviennent trois chiens pisteurs. Ces derniers sont entraînés à détecter tous les produits illégaux tels que les armes, l’ivoire ou les cadavres d’animaux sauvages.

Unité canine du Sheldrick Wildlife Trust
© Sheldrick Wildlife Trust – Unité canine.

L’unité vétérinaire

Cette unité est déployée afin de venir au secours des animaux en détresse, en pleine savane. Le SWT intervient et soigne une grande diversité d’espèces : éléphants, girafes, antilopes, lions, buffles, zèbres, gazelles, phacochères, mangoustes et oiseaux, entre autres. Toutes les maladies et blessures sont prises en charge, ces dernières pouvant être créées par des pièges, des balles de pistolet, des flèches ou des lances. Plus de 10 000 cas ont ainsi déjà été traités !

Les autres missions de l’organisme

La fondation révèle des solutions innovantes pour irriguer de l’eau dans les habitats naturels arides. La sécheresse menace chaque jour les êtres vivants. Il est important pour l’association de fournir des réponses permanentes. Elle met ainsi en place des techniques de forage, d’approvisionnement, de décharge temporaire et des barrages, dans les zones à risques.

Découverte du Sheldrick Wildlife Trust
© Sheldrick Wildlife Trust

Ensuite, le SWT propose des initiatives comme des programmes d’éducation. Ces formations permettent d’apporter les connaissances nécessaires à une bonne cohabitation entre les hommes et leurs voisins animaux. L’organisme se veut élévateur de conscience. Il soumet aussi de nombreuses opportunités de travail aux locaux.

Les équipes de l’association déploient également des moyens pour ériger des clôtures afin de protéger les habitats naturels du peuple sauvage.

Enfin, des hôtels de luxe écoresponsables ont été construits dans les réserves, hors des sentiers battus. Les séjours touristiques dans ces logements offrent des expériences de safari uniques et durables. Tous les bénéfices engendrés par ces séjours contribuent directement à financer les nombreuses missions de conservation de la fondation.

Ecolodge Kenya
© Sheldrick Wildlife Trust – Ecolodge Kenya.

Ces projets inspirants nous invitent à réfléchir au monde qui nous entoure, et à l’importance de le préserver. Nous espérons que cette découverte du Sheldrick Wildlife Trust vous a plu et fait voyager ! Vous pouvez étendre votre exploration et vous informer sur tous les moyens de soutenir la cause sur leur site internet. Cette « histoire d’amour africaine » a encore de beaux jours devant elle, que l’aventure continue !

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Cet article vous est proposé par Fanny Micoud

Rédactrice professionnelle spécialisée dans le tourisme, l’événementiel, la culture, le patrimoine et les loisirs. Le voyage est, pour moi, une vraie source d’apprentissages et de découvertes enrichissantes. J’allie aujourd’hui cette passion à celle de l’écriture, pour faire voyager par les mots. ✈️ 🌍

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La Rédac

Cet article vous est proposé par un·e rédacteur·rédactrice professionnel·le et passionné·e par les voyages, la nature, la culture et la découverte du monde.
Je suis Marjo 👋, fondatrice du blog tour du monde et vie d'expat' Chronomundi.fr et responsable éditorial du webzine voyages ChronoMag'.
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