Visiter la Baie d’Halong Terrestre depuis Tam Coc

Après notre visite express de Hanoï en 2 jours, nous décidons logiquement de descendre le Vietnam du nord au sud. Notre prochaine étape sera le village de Tam Coc, dans la région de Ninh Binh. Une baie d’Halong peut en cacher une autre : nous voici dans la baie d’Halong terrestre !
Il est possible de séjourner à Ninh Binh pour découvrir la baie d’Halong terrestre, mais à mon avis, la ville présente peu d’intérêt, si ce n’est qu’elle est centrale et pratique pour rayonner. Par contre, la petite ville de Tam Coc, où se trouve un embarcadère, est idéalement située.
On vous donne rendez-vous au beau milieu des rizières, des pics karstiques et des rivières. Au programme : visiter la baie d’Halong terrestre dans une ambiance calme et bucolique, balades en barques et en vélo et découverte de paysages fabuleux.

Comment visiter la baie d’Halong terrestre sans les touristes ?

Il faut savoir qu’en pleine après-midi, les balades en barques pour visiter la baie d’Halong terrestre au départ de Tam Coc, sont remplies de touristes. Les gens arrivent tous à la même heure depuis Hanoï pour une excursion à la journée. Les bus déversent un flot de touristes partant à la découverte des grottes dans un balais de barques ininterrompu.

De plus, nous avons obtenu une information précieuse par Aurélie & Simon, du blog Une Petite Parenthèse, relative aux prix des balades en barques.

En effet, les balades en barques sur la baie d’Halong terrestre, sont gérées par des compagnies qui imposent des tarifs prohibitifs, s’en mettent plein les poches et reversent très peu aux rameurs. C’est pourtant eux qui font le gros du boulot… mais nous commençons à être habitués à ce genre de pratiques en Asie !

“Buy a ticket at the office” Ou pas.

Bien décidés à ne pas payer les 290 000 dongs demandés (130 000 dongs par personne + 30 000 dongs pour la barque de 2 personnes), nous décidons alors de nous balader sur l’embarcadère en quête d’une bonne affaire.

Et puis, si c’est pour que les rameurs n’en voient pas la couleur, aucun intérêt. Notre pote Maxime file sonder les différents rameurs, il obtient toujours la même réponse : « Buy a ticket at the office ! ». Certains semblent avoir peur, d’autres semblent avoir envie de nous prendre, mais sont très hésitants. Chacun regarde du coin de l’œil le bureau des tickets et nous parlent de la police. 

Nous décidons de longer l’embarcadère encore un peu plus loin. Après un petit pont, à l’abri des regards officiels, sont amarrés plusieurs barques au pied de quelques maisons. Il est 15 h 45, la masse de touristes revient des grottes, à cette heure-ci, nous pourrions découvrir ces paysages sans personne. 

Encore une fois, nous échappons aux touristes

Après quelques discussions, les locaux veulent bien nous emmener. Ils fixent le prix à 100 000 dongs par personne. Ça nous convient parfaitement, et au moins, tout l’argent ira directement dans leurs poches. Seulement, ils veulent démarrer à 17 h pour être vraiment à l’abri des regards. L’ennui, c’est qu’ici, il fait nuit à 17 h 30. Chose que nous n’avions encore jamais faite, nous voilà en train de négocier, non plus un tarif, mais un horaire de départ.

Après discussion, nous sommes tombés d’accord sur 16 h 15. Génial, nous aurons les lieux pour nous tous seuls, baignés dans une luminosité de coucher du soleil ! L’heure arrive, nous embarquons discrètement. 

Si nous croisons les derniers touristes tardifs en sens inverse, très vite il n’y aura plus que nos deux barques et quelques barques de pêcheurs ça et là posant leurs filets pour la nuit.
Le décor est… indescriptible. Le cours d’eau serpente entre les pics karstiques et lorsque ceux-ci sont trop imposants, l’eau aura creusé au travers de magnifiques grottes. 

Nous sommes complètement entourés de monts escarpées, recouverts d’une végétation luxuriante. Les bords du cours d’eau sont composés de petites plages de galets. C’est vraiment beau.

Nous passons un moment magique, rythmé par le seul bruit des rames. Nous regagnons l’embarcadère à la nuit tombante.

Vélo dans la baie d’Halong terrestre et balade en barque

Le lendemain, nous décidons de louer des vélos pour nous rendre à l’embarcadère de Thung Nham et visiter la pagode de Bich Dong. L’embarcadère est situé en dehors de la ville de Tam Coc, il est donc moins touristique.
Il est facile de s’y rendre en vélo : lorsque que vous faites face à la place centrale de Tam Coc, il suffit de continuer la route sur la gauche pendant environ 2 km, puis prendre à gauche (des panneaux indiquent l’entrée), un peu avant la pagode.

De mon point de vue, le tour en barque est moins spectaculaire que celui de la veille. Mais je dirais que les grottes sont plus impressionnantes (plus grandes, plus longues). Le décor est vraiment différent puisque la rivière est jonchée de nénuphars en fleur et les grottes sont peuplées de chauve-souris !

Les prix sont également moins prohibitifs puisque le tour en barque ne coûte que 90 000 dongs (hors pourboire).

Nous continuons notre route à vélo jusqu’à la pagode de Bich Dong. Le lieu est constitué de trois édifices sur trois niveaux, c’est vraiment beau.

Encore une balade en vélo, mais par le mauvais chemin…

L’après-midi nous avons continué notre balade à vélo pour atteindre le site de Hoa Lu. Entre rizières, petits villages, routes en terre et encore les fameux pics karstiques, la balade est très jolie. Pour le site de Hoa Lu, nous ne l’avons finalement pas visité, nous sommes arrivés un peu tard et nous souhaitions monter sur la colline ou trône un magnifique dragon pour admirer le coucher du soleil. 

Nous repartons en direction de cette fameuse colline, nos amis Anaïs & Max roulent un peu plus vite, nous les perdons de vue. C’est pas un problème, nous nous retrouverons au pied ou au sommet de la colline. Oui mais, une fois les escaliers en vue, nous prenons une route en terre qui semble pouvoir se diriger vers la colline. Raté ! Après une dizaine de minutes de route nous tombons dans un cul de sac.

Mince, l’heure tourne, nous ne voulons pas manquer le coucher de soleil. Nous décidons de couper à travers les rizières plutôt que de faire le chemin inverse et batailler pour trouver la bonne route. Nous voilà poussant nos vélos sur un petit chemin abîmé dans des rizières… boueuses. 

Les 4 fers en l’air dans les rizières (ça rime)

En regardant les environs, on comprend rapidement qu’en passant par là, nous allons esquiver le bureau des tickets et monter gratuitement. Oui, tu m’étonnes, on est en train de couper à travers champs (enfin, à travers rizières). On progresse, non sans mal, et à mi-chemin, j’entends un « Bastiennnnn !». Je me retourne et je vois Marjo les 4 fers en l’air dans la rizière. Son vélo est couvert de boue et elle, n’en parlons pas !
Rien de grave, on se marre, la situation est cocasse. On arrive aux abords de la colline, une barrière de 1,80 m nous sépare des escaliers. On commence à grimper en bataillant pour passer nos vélos par-dessus la barrière, quand le responsable du site débarque en nous demandant de payer le ticket… Dommage ! 😅

Cette escapade nous a fait perdre un temps fou, mais elle n’est pas sans nous rappeler notre trek (très boueux !) dans les rizières de Sapa. Nous sommes couverts de boue (enfin, surtout Marjo l’intrépide). Et on ne sait toujours pas où sont nos potes.

Finalement, nous l’aurons ce coucher de soleil !

Après une rapide toilette dans l’étang du coin (je ne sais pas si nous étions plus propres avant ou après…), nous décidons de commencer à grimper les 500 marches en supposant que nos amis sont déjà en haut. Nous courons quasiment jusqu’au sommet où nous arrivons à bout de souffle. 

Une fois en haut, nos amis ne sont pas là. Nous ne savons pas s’ils ont trouvé l’entrée, s’ils nous attendent en bas ou s’ils sont retournés à l’hôtel. Le temps de se dire tout ça, les voilà qui arrivent 5 minutes après nous. En fait, ne nous voyant pas arriver en bas, Maxime à rebroussé chemin croyant qu’il nous était arrivé quelque chose. Mais non voyons, on se prenait juste un petit bain dans les rizières (!).

Tout est bien qui finit bien. Nous nous retrouvons un peu tardivement pour voir ce splendide point de vue et admirer un coucher de soleil extraordinaire.

En scooter dans la baie d’Halong terrestre

Pour notre dernier jour de visite de la baie d’Halong terrestre, encore enchantés par la liberté que nous a offert la journée de scooter sur Cat Ba (dans la baie d’Halong maritime), nous décidons d’en louer à nouveau. 

Le but est d’aller visiter le parc national de Cuc Phuong se trouvant à une quarantaine de kilomètres de Tam Coc. Encore une fois, la balade en scooter est très agréable. Une fois à l’entrée du parc, il faut encore parcourir une dizaine de kilomètres pour arriver au point de départ d’une balade d’environ 6 km au cœur de la forêt tropicale. La balade qui nous mènera à un arbre millénaire est sympa, sans réelles difficultés.

Un panneau à l’entrée de la balade vous indiquera très poétiquement :
« Leave nothing but footprints, take nothing but photographs, kill nothing but your time. »

Nous avons beaucoup aimé visiter la baie d’Halong terrestre. Nous avons encore découvert des paysages fantastiques. Définitivement, les zones rurales du Vietnam (même si touristiques) nous séduisent bien plus que les villes. Et vous ? Quel est votre avis sur la baie d’Halong terrestre ? N’hésitez pas à me partager votre ressenti ou vos conseils dans les commentaires ! ⬇️

Notre route nous conduit toujours vers le sud, plus vers l’intérieur des terres. En effet, nous nous dirigeons vers le parc national de Phong Nha pour visiter les célèbres grottes. Puis nous ferons une escale très rapide dans la ville de Huê sous une pluie battante, pour ensuite rejoindre la ville de Hoi An.

découvrez nos photos de la baie d’halong terrestre

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