Road Trip NZ Van semaine 1/4 | Christchurch, Mont Sunday, Mont Cook, Dunedin

Bienvenue au pays des Kiwis et des paysages à coupe le souffle ! Découvrez le premier chapitre de nos aventures néo-zélandaises. Nous passerons 1 mois au total dans ce magnifique pays à bord de notre van. Notre périple démarre dans l’Île du Sud puisque nous atterrissons et récupérons notre van à Christchurch. Nous explorerons l’Île du Sud pendant près de 3 semaines avant de rejoindre l’Île du Nord pour les dernières étapes de notre voyage en NZ.
Au programme de cette première semaine de road trip en van en Nouvelle-Zélande : Christchurch, Akaroa, Mont Sunday, lac Tekapo et lac Pukaki, Mont Cook, Oamaru et Elephant Rocks, Moeraki Boulders et notre arrivée à Dunedin.
Un itinéraire génial ! 🗺

Avant toute chose, pour ce qui est de l’aspect technique de ce road trip NZ en van : comment bien choisir son van, établir son itinéraire, le budget à prévoir, comment trouver les campings gratuits, les bons plans en général, etc. Nous avons élaboré un article complet :

Jour 1 : Arrivée à Christchurch après une nuit mouvementée (85 km)

Nous arrivons à l’aéroport de Christchurch en début de matinée après une nuit presque blanche. Notre vol au départ d’Indonésie (Bali) a eu 2 h 30 de retard au décollage. Il était donc évident que nous allions rater notre correspondance à Melbourne (Australie). Finalement arrivés à l’aéroport de Melbourne au beau milieu de la nuit, on nous trouvera vite une solution pour nous acheminer vers Christchurch : il s’agira alors de prendre encore 2 avions pour faire le trajet Melbourne-Wellington-Christchurch.

Arrivée à Christchurch : on récupère Echostar

Notre première mission, avant de sortir de l’aéroport de Christchurch, sera d’acheter une carte sim chez Spark NZ pour nous permettre d’appeler mais surtout d’avoir -un peu- la 4G. Autre solution, acheter une carte eSIM en ligne à l’avance pour avoir déjà de la data disponible (5 Go en l’occurrence avec cette carte). Tout se fait en ligne, c’est donc assez pratique et ça gagne du temps.

Nous appelons l’agence de location de notre van (Spaceships) pour lui demander où se trouve exactement la navette gratuite que nous pouvons prendre pour arriver jusqu’à leurs bureaux et récupérer notre moyen de locomotion. Nous nous confrontons à cet accent si particulier qu’ont les néo-zélandais avec ce premier appel téléphonique, ce qui n’est peut-être pas la meilleure option pour commencer à s’y habituer. 😅 

Notre nouvelle maison/chambre/salon/bureau/cuisine/voiture pour les 30 prochains jours s’appelle Echostar ! Il est hyper funky et on s’y sent déjà bien. On the road again !

Nos 100 premiers dollars dépensés iront dans quelques vivres. Exit les restos, c’est désormais hors budget. Nous ferons toute notre popote dans notre petit van !

Welcome to New Zealand !

Les routes sont belles. Les maisons ont des petites boites aux lettres accrochées à des barrières blanches délimitant un jardin où les pelouses ont l’air d’avoir été coupées au ciseau. L’air est pur, on respire, c’est propre, c’est calme… Les gens son gentils, souriants. Quelle sérénité.

Nos 7 mois frénétiques en Asie nous reviennent en pleine face. Quel choc ! Quelle différence !
Difficile d’imaginer que seulement quelques heures d’avion nous séparent de l’Asie.

Les paysages qu’on traverse sont déjà incroyables, pourtant on ne vas pas loin, nous sommes encore dans les environs de Christchurch. Nous nous extasions devant ces parcelles de route qui pourtant ne sont pas connues pour être “particulièrement belles”… La suite est bien prometteuse.

Pour cette nuit, nous trouverons place au bord d’un lac. La vue est splendide, c’est si paisible. Le réveil demain matin devrait être de toute beauté.

Il ne fait pas si froid, on s’attendait à pire. Et puis ça fait presque du bien de retrouver un peu de fraicheur et surtout moins d’humidité. Mais les 30 °C balinais sont quand même bien loins, à 18 h, il faisait 10 °C. ❄️

Le soleil se couche tôt en automne (nous sommes fin avril, mais rappelez-vous, les saisons sont inversées), il est 18 h 30 et il fait déjà nuit noire. Notre premier repas dans le van sera un succès. C’est trop drôle de se faire la popote, ça faisait tellement longtemps. Ce nouveau mode de voyage commence à bien nous plaire !

Jour 2 : Lever de soleil extraordinaire à Akaroa, Région du mont Sunday et notre première panne… (218 km)

Comme nous l’espérions, ce matin, nous avons la chance d’assister à un somptueux lever de soleil. À 6 h 30, nous ouvrons le rideau du van et le spectacle est magique.

Il fait bien frais ce matin, les roseaux plient sous le vent, l’air iodé de la mer proche éveille nos sens.  Nous sommes entourés de collines aux couleurs automnales. Quelques bateaux en toile de fond sont posés sur le lac. Les mouettes crient comme pour nous annoncer que nous devons commencer notre journée.

Tout d’abord, nous devons nous équiper un peu. Nous repartons sur Christchurch pour faire quelques emplettes de vêtements chauds. Sous-pull, leggings, polaires, grosses chaussettes, etc. De quoi avoir bien chaud ! Et puis, tout cet équipement nous servira aussi en Amérique du Sud.

Nous souhaitons ensuite partir en direction de l’Est, vers la région du Mont Sunday dans le but d’atteindre notre premier lieux de tournage du Seigneur des Anneaux. 🧙‍♂️
Parce que oui, notre voyage en Nouvelle-Zélande sera thématique ! C’est à dire, qu’en plus des sites de visites dont nous vous parlerons dans nos récits itinéraire comme celui-ci, nous partirons également à la chasse des différents spots de tournage de la célèbre trilogie dont nous sommes fans.

Bref, là c’est moins drôle parce que notre van ne démarre plus. Nous sommes coincés sur le parking du centre commercial. Nous comprenons vite que la batterie n’a pas bien aimé que nous laissions les codes allumés, 1 h 30 – 2 h auront suffit pour la décharger entièrement (oui bon, ça va, ça arrive à tout le monde ! Non ? 😅). Notre premier vrai contact avec la population sera donc de trouver une âme charitable qui aurait des pinces pour faire démarrer notre batterie ! En 5 minutes à peine, Bastien revient avec notre serviable bienfaiteur, celui-ci se gare à côté de nous, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous redémarrons. Trop fort !

Il pleut un peu lorsque nous arrivons à notre aire de camping. Le panorama est époustouflant, j’ai bien peur de m’épuiser en adjectifs et superlatifs si nous dormons tous les soirs dans de tels endroits. Montagnes arides, grandes plaines, couleurs automnales, pas de doute, nous sommes dans les plaines du Rohan (réf LotR) !

Seuls au monde, le silence règne. 

Jour 3 : Lac Tekapo, lac Pukaki. Un dodo sous la pluie (238 km)

Il pleut quand on se lève et il pleuvra toute la journée. 

Nous visitons ces plaines immenses qui ont servi de décor pour la région du Rohan et la ville d’Edoras dans le Seigneur des Anneaux. C’est spectaculaire. On s’imagine vraiment dans le film.

Maintenant, notre objectif sera de trouver un camping et/ou des toilettes publiques où nous pourrions faire notre vaisselle qui s’amoncelle. Sur la route en direction du le lac Tekapo, nous trouvons une aire de camping en bord de route. Parfait. Il y a même des douches… froides (Bastien a eu le courage de se lancer, je n’ai pas réussi à en faire autant).

Nous verrons les couleurs du lac Tekapo sous les nuages, mais nous devinons l’eau turquoise de ce lac magnifique. Si le ciel était dégagé, nous aurions pris le temps de rester autour de ce lac pour la nuit. Il se trouve que nous nous trouvons dans l’un des lieux du monde où on peut observer un nombre infini d’étoiles. Il paraitrait également que l’air y est le plus pur de tout l’hémisphère sud.

C’est à quelques kilomètres de là, au lac Pukaki que nous passerons la nuit.

Sous la flotte, c’est galère ! Notre van est vraiment petit, rien à voir avec les camping-cars tout confort que nous croisons sans cesse. On joue à Tetris tous les soirs et tous les matins pour manger/dormir/conduire. Chaque chose a sa place et mieux vaut être un peu organisé car ça peut vite être le gros bazar !

Nous essayons de sortir la toile fournie avec le van qui est censée nous abriter… sauf que : elle n’est pas étanche et au moindre coup de vent un peu violent elle menace de s’envoler ! Bon, c’est loin d’être le grand luxe, mais nous pourrons tout de même cuisiner un peu et faire la vaisselle grâce à l’eau de pluie s’accumulant et gouttant à travers la toile !

Jour 4 : Mont Cook, lacs bleus, Tasman Valley et son glacier (187 km)

Ce matin le ciel est dégagé, nous n’apercevons pas vraiment le Mont Cook, mais la chaine de montagnes enneigées en face du lac est, quant à elle, bien visible. C’est splendide ! Les montagnes et la forêt se reflètent dans le lac et nous offrent un paysage incroyable dès notre réveil.

Nous nous rapprochons du Mont Cook à bord de notre van. Alerte ! Attention de bien rester concentré sur la route !! Les paysages sont tellement splendides que vous aurez les yeux rivés sur tout ce qui vous entoure. 🤣

Le parc national du Mont Cook possède 140 pics de plus de 2 000 m d’altitude incluant le Mont Cook lui-même qui culmine à 3 754 m.

Le i-site en bas du Mont Cook nous propose 2 randonnées simples, à faire tranquillement sur la journée/demi-journée :

• Hooker Valley Track : 2 h 30 de marche aller-retour. Randonnée simple sur du plat, souvent sur une passerelle en bois aménagée. Traversée de la vallée Hooker et arrivée jusqu’à un glacier. 3 ponts de singes à traverser avec un torrent vif en-dessous. Nous y avons pique-niqué. Les paysages sont top !
• Glacier Tasman et les lacs bleus : 1 h 30 max pour tout faire. Très facile aussi. La rando se sépare à un moment : d’un côté pour les blue lakes et de l’autre pour le glacier. Faites les 2 ! On a vu des petits icebergs flotter sur le lac lâchés par le glacier qui fond. C’est d’ailleurs le seul lac glacé de Nouvelle-Zélande où l’on voit des icebergs. Les 3 petits lacs ont une superbe couleur, ça vaut le détour.

Jour 5 : Oamaru et les Elephant Rocks (146 km)

Ce matin, au réveil, il fait 1 °C à l’extérieur du van. Les vitres sont gelées et nous avec ! Même si une grosse couette est fournie avec la location du van, nous avons rajouté nos sacs de couchage et dormi avec polaires et pantalons (surtout moi -Marjo- je suis en mode double couche de vêtements depuis que nous sommes arrivés !). Avec tout cet accoutrement et une fois les portes fermées, on est bien au chaud.

Le soleil pointe son nez, il va faire un temps magnifique aujourd’hui. On sent déjà sa chaleur réchauffer nos mains refroidies par l’eau glacée de notre jerrican. Et les couleurs automnales brillent sous les premiers rayons du soleil nous offrant un panorama incroyable.

Nous reprenons notre périple. En route vers la côte, vers la ville d’Oamaru.  

Sur le chemin, les Elephant Rocks mériteront un arrêt ! D’énormes blocs de pierres taillés par le vent et la pluie trônent au beau milieu d’une plaine verdoyante. Les moutons sont en liberté (comme dans beaucoup d’endroits en Nouvelle-Zélande), on peut les approcher à quelques mètres. 

Oamaru est une charmante ville, toute proprette, toute mignonne où il semble vraiment faire bon vivre, mais ça aussi, c’est commun en Nouvelle-Zélande ! Dans cette ville, vous pourrez voir des manchots bleus (la plus petite espèce de manchots du monde), le Oamaru Blue Penguin Colony permet d’observer de près les manchots qui reviennent de la mer le soir. Le prix tourne autour des 20 $, vous serez sûrs de pouvoir en voir ici. Nous préférons garder notre argent et tenter de voir ces petits manchots trop mignons dans un des autres spots de cette côte.

La bibliothèque d’Oamaru nous permettra de recharger nos téléphones/PC/GoPro/appareil photo et de bosser un peu sur notre blog. Nous filons vers la mer après nous être bien réchauffés dans cette petite bibliothèque (qui ferme à 17 h 30) pour regagner notre camping pour la nuit.

Du vent, du vent, toujours du vent et un thermomètre encore bien bas pour cette fin de journée !

Jour 6 : Moeraki Boulders, arrivée à Dunedin, première douche (!) et exclusion d’un camping… (196 km)

Bon, il va bien falloir que je me douche, voilà 6 jours (Oh my god !) que je ne me suis pas douchée. Oui, bah, on est un routard ou on ne l’est pas hein ! Sans rire, depuis que nous sommes arrivés, nous n’avons eu qu’une occasion de prendre une douche, mais j’étais déjà trop frigorifiée pour me doucher à ‘eau froide !
Étant donné que nous ne choisissons que des campings gratuits par soucis d’économies, nous n’avons jamais de douches à dispo (on est déjà bien contents quand il y a des toilettes 😂) !
Alors on a investi dans des lingettes, et puis un savon, de l’eau, personne autour et hop là, une toilette de chat au grand air et le tour est joué ! Par contre, mes cheveux sont devenus indescriptibles…

La première étape du jour sera d’aller voir les Moeraki Boulders, puis ensuite de dire bonjour aux otaries et si on a de la chance, aux manchots aux yeux jaunes (ce ne sont pas les mêmes que ceux dont nous vous parlions au-dessus) ! Il y a plusieurs spots en Nouvelle-Zélande où on peut les observer. On croise les doigts.

Moeraki Boulders et phare de Moeraki

D’énormes rochers sphériques ressemblant à de gros œufs de tortues sont disséminés tout le long de cette plage. Les Moeraki Boulders sont très mystérieux. Ils ont été formés il y a des millions d’années par l’érosion de la côte. Leur forme sphérique a été finalement expliquée par un procédé scientifique qui demeure assez déroutant. Il faut y aller quand la marée est basse pour les voir parfaitement. Pour nous, ce sera aux aurores, vers 7 h du matin. Vous assisterez alors à un somptueux lever de soleil sur l’océan.

5 km après les Moeraki Boulders, le phare de Moeraki nous permet de faire une balade sympa malgré le terrible vent. Nous marchons sur une crête escarpée, le bleu profond de l’océan se mélange au vert éclatant des pâturages. Ici, les otaries se dorent au soleil, on en a vu des dizaines ! C’est tellement génial de pouvoir observer ces animaux en liberté dans leur habitat naturel, et pas dans un zoo.

Nous n’aurons malheureusement pas vu les petits manchots bien que ce soit un des endroits qui le permette. En effet, nous n’y étions pas à la bonne heure. Le meilleur moment pour les voir est à partir de 16 h 00 en hiver, soit à partir des 2 heures qui précèdent le coucher du soleil. Tant pis, nous tenterons notre chance aux prochaines étapes. Il faut être patient avec ces petites bêtes. Et surtout, ne pas les déranger.

En roulant, nous apercevons un panneau indiquant une fromagerie. Hmm… du bon fromage de la ferme, ça nous manque tant… Craquera ? Craquera pas ? 

Arrivée à Dunedin, pas facile de dormir !

Vous devinez la suite, nous sortons d’ici avec 20 $ en moins, mais avec 3 énormes morceaux de fromage délicieux ! 🧀

Notre arrivée à Dunedin sera l’occasion de refaire le plein de courses, du moins, de produits frais. Mais surtout, de prendre une douche !! Youhou !! 😅

Nous nous offrons 2 petites heures à la piscine municipale de Dunedin (Moana pool, entrée 6 $). Elle est top, plusieurs grands bassins, un jacuzzi d’eau brulante, le rêve ! Et des douches individuelles qui nous permettront de prendre la douche de notre vie et de laver nos sous-vêtements/chaussettes.

Le problème à Dunedin, c’est pour dormir… Soit les campings sont payants (et très très payants), soit les campings gratuits ont des places limitées. Seuls 2 campings permettent aux non-self contained comme nous, de dormir gratuitement : Macandrew Bay et Ocean View Reserve à environ 15 km de Dunedin. Sauf que seulement 5 places par camping sont autorisées aux véhicules autonomes. C’est beaucoup beaucoup trop peu, d’autant qu’on pourrait y garer 20 voitures !

Alors, nous tentons d’abord de dormir en pleine ville, au Parking/Camping “The Oval”, au niveau du terrain de rugby, à côté du pub The Kensington. C’est un camping autorisé pour les self-contained, mais habitués depuis le début à dormir dans ces campings paumés dans la cambrousse sans que personne ne vienne nous embêter, on ne s’est pas trop posé de questions.

À 22 h, nous entendons toquer à la vitre du van. Une personne du DOC (Department of Conservation) nous demande gentiment de quitter les lieux, sauf si bien sûr, nous avons des toilettes et un réservoir d’eau usées à bord. Nous replions donc tout notre bazar, on refait le Tetris dans le sens inverse pour se remettre en mode conduite alors que nous étions pratiquement endormis. Le problème c’est que ça risque d’être compliqué de trouver un endroit gratuit où dormir à cette heure-ci, sachant que les campings aux 5 places gratuites sont complets dès 16 h !

On tente quand même le camping “Ocean View” à 15 km. Lorsque nous arrivons là-bas, c’est sans surprise que nous constatons que le camping est full. Bref, tant pis pour cette fois, nous sommes trop fatigués, on dormira à la sauvage, sur un parking quelques kilomètres plus loin… L’amende nous pend clairement au nez et ici ils ne rigolent pas avec ça !

Allez, on vous laisse un suspens de fou, on vous dira dans l’article road trip NZ semaine n°2 si on a finalement pris une amende. 😉

Retrouvez les photos de notre road trip en nouvelle-zélande

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