Vous rêvez de parcourir le monde sac au dos et cheveux au vent ? Vous mourrez d’envie de quitter votre travail pour voyager à travers le monde et découvrir de nouvelles contrées ?
Eh bien, sachez que plusieurs options existent pour quitter son job temporairement ou définitivement pour partir faire un voyage au long cours. Réfléchissez, envisagez les différentes possibilités et franchissez le pas ! Mais d’ailleurs, faut-il vraiment quitter son travail pour partir en Tour du Monde ? Voyons ce qu’on peut faire si on essaye d’imaginer toutes les situations professionnelles possibles.
Vous êtes en CDD ou en fin d’études/contrat pro
Si vous êtes dans ce cas, c’est une situation qui est plutôt pratique. Vous finissez votre contrat en alternance (ou vos études) et vous pouvez partir pendant la durée de votre choix et revenir en pouvant toucher un peu d’indemnités de chômage le temps de vous relancer dans la vie active. Bien sûr, pour pouvoir percevoir quelques indemnités, il sera obligatoire d’être passé par un contrat de travail.
Toutefois, ce qui vous manquera peut-être au moment de la fin de vos études, c’est le budget pour partir faire un long voyage ! Il est donc temps de commencer à économiser pour partir en voyage ! 😉
Vous êtes demandeur d’emploi
Si vous êtes demandeur d’emploi au moment de votre départ en voyage et que vous percevez des indemnités de chômage, vous devez geler vos droits auprès de Pôle Emploi. Ne partez pas en voyage au frais du contribuable, n’oubliez pas que ça n’est pas fait pour ça. Et puis, vous serez bien content à votre retour d’avoir de quoi vous retourner le temps de retrouver un job.
Jouez le jeu, ne considérez pas cela comme un dû. Un voyage au long cours, ça se mérite.
Vous êtes en CDI
Si vous êtes en CDI, il y a 2 options possibles :
- Demander un congé sans solde ou un congé sabbatique à votre employeur.
- Démissionner de votre CDI.
- Demander une rupture conventionnelle.
Dans le premier cas, il faut remplir plusieurs critères pour être éligible au congé sabbatique : vous devrez justifier de 6 années d’activité professionnelle et de minimum 36 mois au sein de votre entreprise actuelle. La durée de votre congé sabbatique sera de 6 mois au minimum et de 11 mois au maximum. Ce qui signifie que vous ne pourrez pas quitter votre travail pour voyager sur une année complète.
Votre employeur peut décider de reporter votre date de départ (jusqu’à 9 mois après la date que vous lui avez soumise). Mais il peut aussi refuser votre demande de congé sabbatique. Le motif peut être qu’il estime que le départ en congé aura des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l’entreprise. Donc autant vous dire que si le boss vous a dans le pif…
Notez que si votre employeur ne répond pas à votre demande sous 30 jours, votre congé sabbatique sera automatiquement accordé.
Vous trouverez toutes les infos importantes sur le site officiel du ministère du travail concernant le congé sabbatique.
Ensuite, si vous démissionnez de votre CDI, vous ne pourrez prétendre à aucune indemnité de chômage à votre retour (sauf cas très exceptionnels). Ou en tout cas pas tout de suite. Vous devrez attendre 4 mois et justifier de démarches actives de recherches d’emploi, votre dossier sera alors réétudié et vous pourrez peut-être prétendre à toucher des indemnités. C’est clairement la pire des options si vous travaillez dans un secteur peu porteur, le retour peut s’avérer difficile. C’est une décision qu’on ne prend pas à la légère (sauf si vous êtes comme moi, YOLO !).
⚠️ Info importante : même si vous savez que vous n’aurez pas droit à des indemnités de chômage, pensez à vous inscrire tout de même à Pôle Emploi avant votre départ, surtout si votre voyage dure plus d’un an. En effet, à compter de la fin de votre CDI, vous aurez 12 mois maximum pour vous inscrire à Pôle Emploi, sans quoi vos potentiels droits aux allocations seront définitivement perdus.
Enfin, vous pouvez demander à votre boss une rupture conventionnelle. C’est de loin la solution la plus confortable lorsque vous êtes en CDI et que vous souhaitez quitter définitivement vos fonctions. Cette rupture bilatérale de votre contrat vous permet de percevoir des indemnités de chômage, contrairement à une démission. Malheureusement, il n’est pas rare que certaines entreprises (un peu vieux jeu) s’y opposent pour des raisons pas toujours argumentées. Donc si vous souhaitez quitter votre poste, dans ce cas, pas d’autres choix que la démission.
Vous êtes freelance ou en remote working ? Devenez Digital Nomade !
La solution la plus génialissime : continuer à travailler tout en voyageant à travers le monde ! Cette formule est géniale, mais impose évidemment quelques contraintes. En effet, certains jobs qui vous permettent e faire du télétravail imposent que vous soyez présent sur des plages horaires bien définies. Parfois, certaines entreprises ne sont pas ok avec le fait que vous soyez en décalage horaire par rapport à vos collègues. Il faudra donc jongler avec vos impératifs de salarié ou bien négocier une réduction du temps de travail et organiser votre voyage selon vos contraintes. Le mieux, c’est encore de travailler dans une entreprise en full remote working. Tout le monde sera sur la même longueur d’onde.
Si vous êtes freelance, alors là, vous êtes le roi du pétrole. Car non content de pouvoir travailler d’où vous voulez, vous n’êtes pas contraint par des horaires, vous pouvez gérer votre planning comme bon vous semble. Avec votre salaire français, vous pouvez vous installer dans des pays où le niveau de vie est moins élevé qu’en France et vivre ainsi très confortablement. Le top !
J’ai quitté mon travail pour voyager autour du monde : Mon ressenti
C’est peut être un pari un peu fou de poser sa démission quand on travaille dans un secteur qui recrute peu. Je travaillais dans le tourisme, en agence de voyages. On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un domaine qui recrute énormément. Il faut souvent être géographiquement mobile pour décrocher le job de ses rêves.
Mais moi, j’ai posé ma dem’. Et j’adorais mon boulot.
Certains m’ont dit que j’étais courageuse, d’autres ont plutôt parlé d’inconscience. Moi, je n’en sais rien. La question ne s’est même pas posée. En effet, j’aurais pu demander un congé sabbatique d’un an. J’aurais récupéré mon poste là où je l’avais laisse un an auparavant. C’est sécurisant.
Mais non, j’ai démissionné. Je n’ai aucune idée de quoi mon avenir professionnel sera fait et je ne veux pas m’enfermer. De nouvelles opportunités se présenteront.
Lorsque j’y réfléchi, je me dis juste que mon aventure ici se termine, que j’en démarre une autre très différente. Il faut franchir le pas et savoir se séparer aussi des bonnes choses pour pouvoir en apprécier d’autres encore meilleures.
À propos, si vous aussi vous prévoyez un tour du monde sur 1 an, n’oubliez de l’annoncer à votre entourage. Ensuite, venez me raconter les situations cocasses que vous avez vécues !
Alors ça valait le coup de quitter son travail pour voyager ?
Clairement. À 100 %. Si je devais refaire, je referai tout pareil. Attention, il s’agit de mon expérience et ce mots n’engagent que moi. Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut tout plaquer, démissionner, faire un doigt d’honneur à votre boss et lui réclamer son sourire. Non. Chaque situation est différente.
Pour ma part, j’ai retrouvé un job avant même de rentrer de mon tour du monde de 1 an. J’ai fait un entretien d’embauche au téléphone depuis le Brésil et c’était réglé. C’était assez surréaliste je dois bien l’avouer.
Cerise sur le gâteau, j’ai retrouvé une situation professionnelle bien meilleure financièrement et ouvrant de jolies perspectives de carrière.
Donc oui, ça valait le coup ! 😉
N’hésitez à me laisser un p’tit com’ pour me parler de votre situation face à tout ça et comment vous l’avez gérée avant de partir en voyage !
D’autres conseils de voyage vous attendent par ici !
Hello, peut importe votre cituation, dans tous les cas mieux vaut aller voir son patron, lui exposer votre projet ( voir le faire rêver car lui aussi il aimerait surement partir ) et faire en sorte que la séparation se passe bien ..on est pas des sauvages , on est tous des humains donc parlons ! ..paroles d’ancien patron.. du moins en France
Bonjour Pierre, en effet, c’est toujours plus sympa quand le projet est compris par sa direction et que des discussions peuvent être engagée. C’est plus agréable pour tout le monde, nous sommes bien d’accord. Ce n’est malheureusement pas le cas dans toutes les structures, parole d’ancienne salariée 😉 ! Par ailleurs, on ne le sait pas forcément mais ces fameux 4 mois sans allocation chômage débutent à partir du moment où l’on s’inscrit à Pole Emploi. Pour parler de ma situation maintenant que nous sommes rentrés, ayant démissionné, j’étais effectivement dans le cas de figure suivant : aucun droit chômage et attente des 4 mois avec justification de recherches actives pour éventuellement prétendre à des droits après passage du dossier en commission. Or, même si je me suis inscrite avant de partir, je n’ai pu prétendre à AUCUN droit de chômage… Je me suis inscrite 2 mois avant de partir, puis une fois partie, j’ai déclaré sur le site ne plus être en recherche d’emploi puisque partie à l’étranger. N’ayant pas attendu ces fameux 4 mois et ne pouvant pas honorer les rdv obligatoires dans ces délais (forcément j’étais déjà partie), j’ai perdu tous mes droits. Le seul moyen de réactiver mes droits à mon retour aurait été de faire un CDD de 3 mois minimum…Attendre les 4 mois avant de déclarer ne plus être en recherche d’emploi n’aurait rien changer à la donne puisque je n’aurais pu être présente au rdv obligatoires… Heureusement j’ai trouvé un emploi tout de suite et me suis enlevée une grosse épine du pied…!
En cas de CDI, on peut aussi demander une rupture conventionnelle. Dans certaines entreprises et/ou situations, cela peut être accepté et il y a un double avantage, non négligeable : prime de départ (donc plus de sous-sous à mettre dans le budget du voyage) et droit au chomage au retour (car il ne s’agit pas d’une démission). On n’a rien à perdre à demander à son patron en tous cas ! Mon copain et moi avions pu bénéficier de ruptures conventionnelles avant notre grand départ en voyage ! Et très chouette ce blog, merci 🙂
Bonjour Myriam, Merci pour ton retour d’expérience 🙂 C’est sûr qu’une rupture conventionnelle est le meilleur choix ! Pour ma part, il m’était impossible de faire cela : trop de frais à supporter pour mon entreprise. J’aurais évidement préféré mais par chance, ça ne change rien pour moi car j’ai retrouvé du travail tout de suite en rentrant, même juste avant de rentrer (on a dû anticiper notre retour de quelques jours pour ces raisons!) Alors tout le monde y trouve son compte 🙂 !
Awww j’ai les larmes aux yeux. Ton message est trop touchant… Bravo pour ce grand courage 😉 Grande admiration pour vous 2 !
Merci Sarah 😉